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La énième fin des épaves de véhicules sur les trottoirs de Libreville?

Ça sent les élections à Libreville. Dans le cadre de l’embellissement de la capitale gabonaise, l’Hôtel de ville de Libreville a lancé le 1er septembre l’opération «chasse aux carcasses et aux voitures en infraction». Le premier bilan de cette initiative salutaire fait état de 30 carcasses et 10 voitures abandonnées retirées des artères de la ville.

Selon Jean Baptiste Bikinda, directeur de la fourrière de la mairie de Libreville, relayé par L’Union, cette opération qui s’inscrit dans la lutte contre l’insalubrité se déroulera en deux phases. La première, qui est cours, s’étend du 1er au 3e arrondissement. La seconde couvrira les trois autres arrondissements de Libreville.

«Il n’y aura plus de voitures hors d’usage aux abords des routes d’ici fin octobre», a affirmé Jean Baptiste Bikinda, soulignant que la capitale gabonaise enregistre au total 1 274 véhicules en infraction et 411 épaves. Les épaves ainsi enlevées sont déposées à la fourrière municipale du PK8 ou à celle d’Owendo. Quant aux véhicules en infraction, ils sont temporairement garés à la fourrière située sur les installations de la mairie.

Par ailleurs, Jean Baptiste Bikinda a prévenu «ceux qui jouent au chat et à la souris, en particulier les garagistes qui viennent nuitamment déposer les épaves (aux abords des routes, ndlr), qu’ils seront traqués avec la dernière énergie, parce que les trottoirs ne sont pas des fourrières. J’en profite pour demander au maire et aux autorités de nous doter d’un nouveau matériel pour nous faciliter la tâche. Car celui dont nous disposons actuellement est déjà suranné».

Cette initiative louable ira-t-elle à son terme ? Une question d’autant plus importante que les autorités n’en sont pas à leur premier coup d’essai. En octobre dernier, le gouvernement avait initié une vaste campagne de lutte contre l’insalubrité consistant en la destruction des constructions à usage commercial ayant une emprise sur le domaine public, la destruction des constructions présentant un aspect insalubre aux abords des artères principales, l’enlèvement des épaves de véhicules et la fermeture impérative des garages et lavages des véhicules ayant une emprise sur le domaine public routier. Près d’un an plus tard, la capitale gabonaise est toujours aussi sale.

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