spot_imgspot_img

Gabon: Importante déclaration de Luc Bengono-Nsi du MORENA

MOUVEMENT DE REDRESSEMENT NATIONAL (MORENA)

DECLARATION

Partisans de l’alternance dans le changement,

Compatriotes en exil volontaire ou en prison politique,

Chers compatriotes de la diaspora,

Le Mouvement de Redressement National (MORENA), créé le 23 novembre 1981, s’est fixé comme un de ses principaux objectifs, le retour au multipartisme en vue de l’instauration d’une démocratie véritable conduisant à une alternance pacifique au pouvoir.
Depuis lors, plusieurs évènements ont jalonnés la vie politique de notre pays. La Conférence Nationale de mars/avril 1990 donnait au Peuple Gabonais l’opportunité de renouer avec le multipartisme et d’aspirer à une nouvelle république, mais les esprits vicieux et malicieux ont fait en sorte que cette grande rencontre n’apporte au Peuple Gabonais qu’une démocratie multipartite illusoire.

Aussi, depuis plus de quatre décennies, le Gabon ne connait aucune alternance au sommet de l’Etat. Les élections politiques ne constituent, en définitive, qu’une simple parade puisque les élus sont plutôt nommés, désignés et reconnus d’avance parmi les inconditionnels du PDG et partis amis.

D’ailleurs, les élections présidentielles sont régulièrement marquées par des coups d’Etat électoraux suivis des négociations au cours desquelles l’Opposition est contrainte de reconnaître les candidats BONGO non élus, ce au détriment de l’alternance et de la démocratie.

En réalité, le PDG ne veut pas d’alternance politique au Gabon, à en juger par les aveux faits par Ali BONGO au cours de l’entretien qu’il accorda à l’hebdomadaire Jeune Afrique n° 2695, du 2 au 8 septembre 2012. L’héritier d’Omar BONGO affirme qu’il aurait pris le pouvoir en 2007 avant même le décès d’Omar BONGO. Il dit, je cite : Si j’ai dû secouer cet arbre, c’est parce que nous savons tous que ces dernières années, en grande partie à cause de l’état de santé du président Omar Bongo Ondimba, plus rien n’avançait dans le pays. Lui-même l’avait dénoncé, en 2007. Je n’avais pas d’autres choix que d’essayer de remettre la machine en route. Ces mesures étaient réclamées par la population depuis longtemps… ».

C’est donc librement, à titre d’héritier et sans consulter le Peuple souverain qu’il a de son propre chef remplacé son tuteur, trouvant sa santé continument chancelante. Estimant n’avoir de compte à rendre à personne, son attitude arrogante explique la raison pour laquelle il ne veut écouter ni son camp ni l’Opposition Gabonaise qui réclame, pour la sortie d’une crise qui ne fait que perdurer, la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine salvatrice.

Les propos de Monsieur Ali BONGO sont la preuve patente que le successeur d’Omar BONGO convoitait depuis longtemps le pouvoir de son prédécesseur, et son impatience l’a sans doute conduit à l’indécence, en se préparant à succéder officiellement au 2ème président du Gabon, avant même que ce dernier ne fut inhumé et que la période du deuil ne fut arrivée à terme. Comble de l’immoralisme !
A ce propos, souvenons-nous qu’il fut le premier à déposer sa candidature à la parodie de primaire organisée par ses obligés.

D’ailleurs, il ressort, de l’analyse des différents évènements, qu’au décès de son tuteur, il laissera Rose Francine Rogombé exercer publiquement la fonction de Chef d’Etat alors qu’il en conservait l’essentiel des prérogatives et gouvernait en privé depuis le palais familial du bord de mer, comme nous l’a relevé la rencontre du 12 août 2009 entre le Président par intérim et les candidats à l’élection présidentielle.

A la question de savoir pourquoi les Gabonais se sont progressivement lassés de la classe politique en l’affirmant par le rejet des élections politiques, Ali BONGO répond je cite : « je peux comprendre le désintérêt de mes compatriotes parce que les acteurs politiques…sont toujours les mêmes. Chez nous, nous voyons des hommes au pouvoir pendant des décennies…Le souci est là, c’est une question de crédibilité».

Si aujourd’hui, Monsieur BONGO affirme que le désintérêt des Gabonais pour la politique est causé par la longévité des dirigeants, il devrait se rappeler que lui aussi en fait partie. Et à cet effet, ce même peuple est en droit de demander son départ immédiat.

Si la conférence Nationale peut être une opportunité pour le Gabon de sortir de la dictature et de l’expérience monarchique en cours depuis 1968, le départ de Monsieur Ali BONGO constitue le principal préalable pour celui qui a usurpé le pouvoir en août 2009.

En vérité, la Conférence Nationale Souveraine ne peut avoir de sens, si elle est dirigée par un chef de l’exécutif illégitime, entouré d’étrangers nommés aux postes de souveraineté, ne comptant que sur la force, l’invasion migratoire surtout musulmane et le soutien de la franc-maçonnerie; si la violation de l’esprit du constituant et du caractère républicain et démocratique de l’Etat est permanente ; si les révisions hâtives, abusives et aventureuses de la constitution font légion, en l’absence du Peuple Gabonais et pour le seul intérêt d’un homme qui, à lui seul, veut regrouper et incarner tous les pouvoirs y compris religieux et mystiques ; si la première fois, dans son histoire, le Parti-Etat PDG a légitimé le basculement du régime démocratique de droit au régime monarchique de fait, depuis le décès de BONGO 1er et le coup d’Etat électoral de BONGO II ; si le principe d’autodétermination du Gabon est sacrifié sur l’autel d’intérêts personnels, par le placement des amis et étrangers, au centre de la gestion des affaires publiques, la manipulation des ressources naturelles dont les Gabonais sont normalement seuls propriétaires, donc le Gabon n’appartient plus aux Gabonais.

Chers compatriotes, en adhérant à l’idée d’une Conférence Nationale Souveraine imminente, conclusions du Forum Opposition/Diaspora/ Société civile tenu à Paris et du conclave de l’Union des Forces du Changement (UFC) tenu à Mouila la semaine passée, et pour l’ensemble des raisons énoncées ci-dessus, le Mouvement de Redressement National, conscient des enjeux de l’heure et soucieux de l’intérêt supérieur du Peuple Gabonais, demande au préalable, la démission pure et simple d’Ali BONGO ONDIMBA. Il propose, enfin, la mise en place d’un Comité de Salut National devant présider les travaux de la Conférence Nationale Souveraine, gage de prospérité durable et de stabilité véritable.

Chers compatriotes des neuf provinces, débarrassés de la peur, principale entrave à la liberté et à la justice, je vous invite à vous joindre aux patriotes soucieux de la libération du Gabon, quelque soit le bord politique et votre communauté d’origine, pour qu’ensemble nous restaurions nos valeurs morales fondamentales en restituant le pouvoir au peuple et en permettant à notre jeune nation de faire l’économie d’une déstabilisation généralisée.

A mes compatriotes du PDG, une sagesse recommande humblement de quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent ; une autre dit qu’on finit par tout perdre, en voulant trop gagner. Prudence !

Je profite aussi de cette antenne pour remercier MAKAYA qui ne voit des fous et des tribalistes que chez les Opposants.

Vive le Gabon dans la quête de sa dignité !

Citoyennes, Citoyens, je vous remercie !

Libreville, le mercredi 11 septembre 2012

Luc BENGONO-NSI
Membre fondateur, Président du MORENA

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES