Décidé à circonscrire l’insécurité grandissante à Libreville notamment, Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur, a annoncé le 20 septembre la création imminente d’une unité spéciale chargée de la lutte contre le grand banditisme.

Il s’agit là d’une création qui répond «au souci du numéro un gabonais de garantir la sécurité des biens et des personnes résidant sur le territoire national», a affirmé Jean François Ndongou, relayé par le quotidien L’union. Cette unité sera «composée des éléments de la gendarmerie nationale et des Forces de polices nationale et sera placée sous le commandement d’un officier supérieur de la maréchaussée, secondé par un policier de même rang», a expliqué le ministre de l’Intérieur.

Selon Jean François Ndongou, la nouvelle unité sera basée dans l’actuelle caserne de la police, située au quartier Sorbonne dans le 3e arrondissement de Libreville. «L’actuel occupant des lieux, l’Unité spéciale d’intervention (USI), sera désormais logé à la Fopi», a-t-il précisé. Il n’a cependant pas spécifié le nombre de femmes et d’hommes qui composeront l’unité spéciale chargée de la lutte contre le grand banditisme.

Présidant la session ordinaire du Conseil supérieur de la Magistrature le 29 août à Libreville dernier, Ali Bongo avait placé cette séance de travail sous le signe de la chasse aux délinquants. Le chef de l’Etat avait particulièrement insisté sur «l’intensification de la lutte contre toutes les formes de délinquance, afin d’installer durablement l’ordre public dans notre pays et plus encore, de le réconcilier avec sa tradition de terre d’accueil».

Une initiative louable. Mais au-delà de l’annonce, la création effective de cette unité est vivement attendue par les populations mais ce sont surtout sur ses résultats sur le terrain qu’elle sera jugée. Le gouvernement n’en est pas, en effet, à son coup d’essai en matière de lutte contre le grand banditisme, qui a toujours assez rapidement repris le dessus.