Élèves, étudiants et enseignants ont regagné les salles de cours ce 1er octobre 2012 après trois mois de vacances scolaires. Cette rentrée scolaire et universitaire, qui a connu un engouement très timide sur l’ensemble du territoire national, est placée sous le signe du renforcement des acquis et de l’innovation selon le patron de l’Éducation nationale, Séraphin Moundounga.
La rentrée scolaire et universitaire 2012-2013 s’est déroulé le 1er octobre 2012 sur l’ensemble du territoire national avec quelques difficultés toutefois, notamment le manque de places disponibles dans les écoles publiques, les transports scolaires inexistants et la préparation du trousseau scolaire trop cher pour bien des familles.
Dans sa traditionnelle adresse télévisée à l’endroit de la communauté éducative gabonaise, ainsi qu’aux parents d’élèves et d’étudiants, le ministre de l’Éducation nationale, Séraphin Moundounga, a, le 30 septembre 2012, placé l’année sous le signe du renforcement des acquis et de l’innovation, dont il a décliné les grandes lignes.
Selon lui, les acquis et les innovations pour cette rentrée se traduisent notamment par la modernisation d’établissements scolaires et universitaires dans les neuf provinces, le renforcement des capacités du personnel enseignant et d’appui de toutes les académies provinciales à l’occasion des séminaires de formation multidimensionnelle, le paiement de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife) 2012 à hauteur de 16,6 milliards de francs CFA et de la Prime d’incitation à la recherche (PIR) 2012, pour un montant de 1,5 milliard francs CFA.
En matière d’innovation, l’année scolaire et universitaire 2012-2013 va être l’année inaugurale du Conseil national de l’éducation de la formation et de la recherche (CNE FOR), instance présidée personnellement par le chef de l’État, avec la participation de toutes les administrations concernée ainsi que celle des partenaires économiques et sociaux pour faire le premier bilan d’étape, après les États généraux de l’éducation de mai 2010.
«Ce sera aussi l’occasion d’apporter tout réajustement nécessaire à une application efficace des conclusions de cette rencontre, afin que le Gabon puisse se doter d’un système éducatif et de recherche. Performant à même de former des compétences nécessaires à la mise en œuvre des trois piliers de l’Émergence ainsi que d’une élite intellectuelle à la hauteur de la compétition scientifique et technologique du grand village planétaire, qu’est devenu le monde du 21e siècle envisagé comme celui dé l’Afrique», a indiqué Séraphin Moundounga.
Plusieurs autres innovations seront lancées durant cette année scolaire et universitaire 2012-2013, parmi lesquelles la réorganisation des conseils d’administration et des conseils scientifiques et pédagogiques des universités et grandes écoles, l’octroi à chaque enfant des meilleures chances de réussite par la valorisation, au premier cycle du secondaire, de chaque discipline pour laquelle l’élève a des talents et des facultés dominantes, en supprimant les coefficients accordés aux différentes disciplines de la 6e en 3e et en convoquant, en mars-avril 2013, un séminaire de redéfinition et de réagencement des curricula, offres et parcours de formation, du pré-primaire au secondaire.
Il est aussi décidé de lancer dès janvier 2013, des formations aux métiers de base, dans chaque arrondissement et dans chaque département, en partenariat avec les opérateurs économiques locaux, les collectivités locales et les ONG, d’ouvrir un lycée pilote d’expérimentation de la vision de l’école de l’ère de l’Emergence, à Angondjé, avec 2 000 enfants admis en 6e.
«Si cette première expérience s’avérait concluante, elle serait étendue aux autres établissements de la capitale, puis, à terme, à l’intérieur du pays, avec un système de transport scolaire organisé et, plus tard, des cantines scolaires, en partenariat avec les parents d’élèves», a indiqué le ministre de l’Éducation nationale Séraphin Moundounga.
Toujours au titre des projets de l’année 2013, l’ouverture des compétitions scolaires sportives, artistiques, scientifiques et technologiques, la préparation d’un plan de professionnalisation du sport, la négociation de partenariats «public-privé» de création et de gestion de parcs d’attraction pour les jeunes à Libreville, Owendo, dans les chefs-lieux de province et, à terme, dans les départements et la mutualisation de la restauration scolaire et universitaire.
Un ensemble de projets pléthorique dont l’effectivité reste largement conditionnée par l’accroissement des structures d’accueil et la formation du personnel enseignant, sans oublier l’épineux problème d’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, gage incontournable d’un rendement plus élevé de l’école gabonaise.