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L’UFC à la Cour constitutionnelle

Les partis d’opposition de l’Union des forces du changement (UFC) se sont rendus, le lundi 15 octobre 2012, à la Cour constitutionnelle. Ils tenaient à prendre à témoin cette institution face au retard accumulé par le ministère de l’Intérieur dans l’exécution des décisions arrêtées pour la mise en place de la biométrie dans le processus électoral au Gabon.

Cette nouvelle rencontre (informelle) entre certains partis de l’opposition gabonaise et la Cour constitutionnelle a donné l’opportunité aux leaders de l’UFC d’indexer le ministère de l’Intérieur sur la non-application du cahier de charges arrêté. Ce qui a permis à Marie Madeleine Mborantsuo, président de la haute juridiction, de reconnaître que le ministre n’a pas respecté les engagements pris lors de son dernier passage dans cette institution.

L’UFC, représentée entre autres par Jules-Aristide Bourdes-Ogouliguendé du Centre pour la démocratie et la justice (CDJ), Pierre Claver Maganga Moussavou du Parti social démocrate (PSD), Séraphin Davain Akouré de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG), a relevé ce qui, de son point de vue, constituent des dysfonctionnements pour la mise en place du processus électoral. Elle récuse en effet, le retard pris dans l’enrôlement des électeurs, dans la mise en place de la commission nationale tripartie relative à la protection des données biométriques à caractère personnel.

«Nous sommes surpris que la commission ne soit pas mise en place», ont-ils fait remarquer avant d’ajouter à l’endroit des membres de la Cour : «vous conviendrez avec nous que tout ce qui est mis en place sans cette commission, tout ce que nous entendons ici et là, à l’exemple de la Cenap (Commission électorale nationale autonome et permanente) qui nomme des représentants, tout cela est fait sur quelque chose d’inexistant».

Souhaitant par ailleurs une réforme urgente de la Cenap, ils ont précisé que tout ce qui est fait jusqu’ici par le ministère de l’Intérieur, est nul et de nul effet. Ce pourquoi ils ont refusé de répondre aux sollicitations du ministre de tutelle afin de ne pas cautionner l’illégalité.

Ce groupe de formations politiques continue de réfuter la non-prise en compte des électeurs au moment du vote dans les bureaux et réclame la mise en réseau de l’ensemble des serveurs, ainsi que la détention du code source par toutes les toutes parties (Gouvernement, Opposition et Majorité).

Au-delà, l’UFC ne comprend pas comment l’on va dépenser 20 milliards de francs CFA pour enrôler 350 à 400 000 électeurs alors que le Cameroun voisin n’engage que 7,8 milliards de francs CFA pour 8 millions d’électeurs. Une raison pour ce groupe de remettre en cause le choix de Gemalto, l’entreprise, commise pour ce projet.

Marie Madeleine Mborantsuo a donné raison aux membres de l’opposition par rapport au retard accumulé par le ministère de l’Intérieur. «Le ministre n’a pas pu respecter les engagements pris devant la Cour», a-t-elle déclaré avant de fustiger le fait qu’il y ait eu des nominations au sein de la Cenap. Ce qui l’a conduit à affirmer qu’aucune raison ne justifie le fait que la commission nationale tripartie ne soit pas déjà en place. «Tant que le ministère ne le fait pas, les nominations qui sont intervenues avant n’ont pas de raison d’être », a conclu le président de la Cour Constitutionnelle.

Une rencontre imminente a été annoncée avec le ministre concerné Jean François Ndongou qui avait annoncé que les prochaines échéances locales devront se faire sur la base de la biométrie.

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