Trois jours après l’effondrement de la Nationale 1 à hauteur du village Meyang (48 km de Libreville), le trafic a retrouvé progressivement sa place. Les usagers sont donc assez loin des perturbations visibles autour de cet endroit il y a quelques jours, même si d’autres menaces se profilent non loin de là.
Ce rétablissement sommaire est l’œuvre de l’entreprise Entraco. Sur place, les travaux d’enrochement ont permis de bâtir des fondations suffisamment solides pour assurer le passage des véhicules. La circulation est tout de même soumise à une régulation à cet endroit ; ce qui oblige les conducteurs à observer quelques minutes d’attente pendant l’ouverture de la voie à la colonne d’un sens ou de l’autre. Un exercice assuré avec quelques engueulades par deux jeunes hommes apparemment pas toujours sur la même longueur d’ondes.
Quelques usagers, à nouveau heureux de retrouver une certaine fluidité dans le trafic, regrettent cependant que les travaux publics aient accompagné l’érosion de la route à Meyang jusqu’à son effondrement total. Assurant que si certaines dispositions avaient été prises plus tôt, la route ne se serait pas dérobée comme du sable mouvant sous la force des eaux mardi dernier.
Non loin de là, au lieu dit Mekon Anam, toujours près de Ntoum (42km de Libreville), l’érosion tend à régler ses comptes à la route depuis des années sans qu’aucune autorité ne s’en émeuve. Les panneaux lumineux et autres signes indicatifs postés à l’endroit pour rappeler un danger potentiel, œuvre d’un parfait inconnu militant simplement pour la sécurité sur la route, ont été copieusement réduits en miettes ; les routiers les ayant transformés en cibles. Mekon Anam se pose donc peut-être déjà en relais immédiat de Meyang mardi dernier, et du pont de Kango il y a quelques mois, et en appelle à l’attention du Ministère des travaux publics.
