Réunis autour du député PDG, Bertrand Zibi, les fils et les filles de Minvoul ont une nouvelle fois évoqué la lutte contre la culture de l’hévéa par Olam Gabon dans la région du Woleu Ntem. Occasion aussi, pour le député chef de fil de cette contestation, de répondre à ses détracteurs.
Sur les avancées de la dernière réunion, le député Zibi a rappelé qu’il était désormais question de remettre le dossier aux scientifiques et experts en la matière. Plus d’une trentaine d’experts ont donné un mémorandum, suivis par les ONG locales, mais également internationales et remis aux gouvernants.
« Nous attendons de nous asseoir de nouveau avec le Premier ministre », a-t-il tenu à préciser!
Mais les populations sont résolument engagées à démontrer que la culture du cacao est capable de produire des devises au pays après le pétrole, alors que, selon elles, l’hévéaculture ne peut en faire autant.
« Le premier ministre a séjourné en Côte d’Ivoire pour la relance du cacao dans le monde, et on sait qu’un fonds très important va être débloqué dans les jours à venir. Le Gabon est éligible pour le mois de juin 2013 pour la biodiversité et la conservation de l’écosystème. Nous allons bénéficier de ce crédit alloué. Les populations de Minvoul et celles de Bikondom, principalement, ont eu l’idée d’interpeller le Chef de l’Etat une fois de plus pour que la province septentrionale redevienne la province cacaoyère du Gabon ».
Bertrand Zibi Abegue est revenu inéluctablement sur ce mémorandum qui prouve à suffisance que « l’hévéa appauvrirait nos sols et que nous n’en tirerons rien, tant sur le plan économique que pour nos terres qui vont définitivement être asséchées. Le mémorandum l’a prouvé scientifiquement, nous avons aussi contacté des scientifique de renom a l’extérieur et qui ont approuvé ce qui a été dit par les scientifiques gabonais ».
Le député invite le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima à « jouer franc jeu face à son pays et au Président de la République […] Alors, j’interpelle le Premier ministre aujourd’hui, s’il aime réellement son pays, le Président de la République et le parti pour lequel il milite, il devrait retranscrire la vérité de ce qui a été fait, vu et entendu à Bolossoville devant plus de mille personnes. Il ne s’agissait plus du député ZIBI que je suis, mais de toutes les populations ».
Le député a également tenu à lever le doute sur certaines informations malveillantes qui circuleraient actuellement à son sujet.
« Il ya une rumeur qui court que j’ai monnayé avec le groupe Olam. Certaines personnes avancent que j’ai perçu la somme de cinq cents millions (500.000.000) F CFA et d’autres celle d’un milliard (1.000.000.000) de FCFA. Je défie quiconque de prouver que Bertrand Zibi à touché un centime d’Olam. Ma détermination reste la même, elle n’est pas monnayable et je dis que le Woleu Ntem, Minvoul et le Gabon ont plus besoin de cacao que de l’hévéa. Je discute avec les gouvernants, moi-même je suis de la majorité, du PDG ».
Bertrand Zibi Abegue dit garder ses convictions pour l’intérêt des populations et continuer à militer pour que le cacao prenne la place de l’hévéa.