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Mûrir la réflexion sur la gestion des déchets chimiques

Le Centre national anti-pollution (CNAP) en collaboration avec le secrétariat de la Convention de Bâle et du Centre régional de la Convention de Bâle d’Afrique francophone (CRCB-AF) organisent, depuis jeudi à Libreville, un atelier national sur le renforcement des capacités pour le suivi, le contrôle et la destruction des déchets et substances.

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable, Désiré Guedon a rappelé en ouverture des travaux que ‘’cet atelier doit permettre de réfléchir aux moyens de parvenir, à court terme, à une gestion écologiquement rationnelle des déchets et produits chimiques dangereux’’.

Il a estimé que ‘’si les produits chimiques contribuent significativement à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité’’, il n’en est pas moins pour lui que, ‘’mal gérés, ces produits peuvent avoir des conséquences néfastes sur les ressources naturelles et la santé’’. Il a souligné la nécessité ‘’d’établir des normes techniques adaptées à leur manutention, à leur entreposage et surtout à leur élimination’’.

Le Gabon s’efforce, malgré les contingences logistiques, d’honorer ses engagements contractuels vis-à-vis du traité international sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et leur élimination.

Ces engagements se sont traduits, selon le ministre, notamment par ‘’la désignation du Centre national anti-pollution comme autorité nationale compétente pour le suivi de ladite convention (…), par la collecte et le transfert de centaines de tonnes de déchets dangereux vers des centres de traitement agréés de l’Union européenne’’.

‘’Ces efforts ne se sont pas faits sans contraintes, en raison de la faiblesse des moyens logistiques et du cadre juridique spécifique à la gestion des déchets et produits toxiques’’, a insisté le ministre.

Face à cette situation, le gouvernement gabonais appelle au développement de filières locales de traitement des déchets en conformité avec la réglementation.

‘’L’extension de ces filières pourrait, accessoirement, contribuer à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté’’, a conclu M. Désiré Guedon.

Au regard de ces réalités, le directeur général du Centre national anti-pollution, Jean Baptiste Ngwa Nangwa, a déploré le fait que ‘’de nombreux opérateurs économiques violent allégrement les dispositions de l’article 9 de la Convention de Bâle, relative à l’exportation des déchets vers les Etats tiers’’.

Il a néanmoins affirmé que ‘’le CNAP a pris toutes les mesures nécessaires pour encadrer le développement industriel et économique tout en préservant la qualité de l’environnement’’.

Le patron du CNAP n’en a pas moins indiqué que ‘’son institution compte sur la contribution des experts conviés à cette réflexion en atelier, pour déterminer les éléments nécessaires à la définition et à l’exécution future d’une stratégie nationale de gestion des déchets et produits chimiques dangereux’’.

Le trafic international des déchets dangereux et produits toxiques est un phénomène qui dépasse le cadre strictement technique, répressif et juridique : il a une dimension éminemment politique, en raison principalement des nombreux enjeux financiers qui le sous-tendent.

Le Centre national anti-pollution du Gabon a été crée en 1976, avec le concours du Fonds mondial pour l’environnement et l’appui technique de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel. C’est un établissement public à caractère administratif et scientifique, placé sous la tutelle du ministère de l’Economie et du Développement durable.

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