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Gabon / Eclatement de l’UFC : A qui la légalité et la légitimité ?

Le président du CDJ jules Aristide BOURDES OGOULIGUENDE(JABO) a été désigné président provisoire de l’UFC pour une durée de 2 mois ; les partis qui composent cette union sont au nombre de 10 ou 12 sur les 22 de départ.

La précision du nombre est importante car on en déduirait la minorité ou la majorité numérique du camp de l’UFC que présiderait JABO par rapport au nombre des 22 signataires de départ. Pour autant, un rebondissement considérable et que la branche de l’UFC fidele à Me MAYILA aurait obtenu du Ministère de l’Intérieur son récépissé de reconnaissance ; cette branche compte également environ 10 partis politiques dont le groupe de l’ACR. Il se pose alors la question du bicéphalisme, voire le tricéphalisme de l’UFC ; d’où son corollaire de savoir qu’elle est le camp légale et légitime ? Pour cause, une personne morale est créée par ses signataires et reconnue légalement par les autorités administratives compétentes.

S’agissant du regroupement de partis politiques qu’est l’UFC, 22 partis politiques en sont signataires au départ ; et l’autorité administrative qui confirmerait son existence et sa reconnaissance légale est le Ministère de l’Intérieur. Il se trouve justement que s’agissant de l’UFC des 22, le Ministère de l’Intérieur n’avait pas encore donné son quitus suite à sa convention constitutive de Mouila. Cependant en autorisant ses manifestations politiques, le Ministère de l’Intérieur a implicitement reconnu l’UFC des 22 signataires. Aujourd’hui, cette UFC des 22 n’existerait plus de fait puisque disloqué en deux camps ; mais conventionnellement ou contractuellement l’UFC des 22 existe sur le papier.

En accordant à l’UFC de Me MAYILA son récépissé de reconnaissance, le Ministère de l’Intérieur l’a légalisé ; et étant composé d’environ une dizaine de partis politiques, cette frange se dispute la légitimité arithmétique avec la branche de JABO ; les ralliements à venir devraient conforter la légitimité du fait du nombre de l’un ou de l’autre des deux camps ; mais à coup sur la légalité est du coté de Me MAYILA et l’UFC composé des partis de l’ACR dont le camp s’était prononcé par la voix de Fidele WAURA après la mesure d’interdiction prise contre Maitre MAYILA et l’UPNR.

En effet, la légalité du camp de Me MAYILA tient à ce que des trois entités se réclamant de l’UFC, celle composé des 22 signataires et celle présidée par JABO, parce qu’elles accueillent en leur sein l’ex UN, parti dissout par le Ministère de l’Intérieur et un arrêt confirmatif du Conseil d’Etat ; ce qui les met donc en illégalité par rapport aux lois de l’Etat. Par conséquent les camps de l’UFC accueillant l’ex UN trainent le fardeau d’une illégalité par ricochet ou par solidarité à un parti politique en situation d’illégalité tant qu’il poursuit des activités politiques par devers sa dissolution par les institutions constitutionnelles compétentes ; ce qui est attentatoire à la souveraineté nationale et l’Etat de droit (art.3 et 6 de la constitution gabonaise).

Il serait alors fort étonnant que dans ces conditions, les franges de l’UFC accueillant l’ex UN soient légalement reconnues par le Ministère de l’Intérieur sans qu’il leur soit demandé de se séparer du boulet de l’ex UN. Pour le rappel, le meeting de Rio avait été autorisé par le Ministre de l’Intérieur à condition que les membres de l’ex UN ne prennent pas la parole pour les raisons évoquées ci-avant. En réalité, suite à sa dissolution, l’ex un est interdit d’activité politique et son siège doit être sous scellés en attendant que droit nouveau soit dit sur la situation.

D’où que le malheur de l’ex UN affecte fatalement les clivages de l’UFC l’accueillant en leur sein ; ce qui profite à la frange de l’UFC composé des partis de l’ACR, qui se retrouve par là même plus légaliste et plus républicaine.

S’agissant de la représentativité d’un parti ou d’un regroupement de partis politique, elle se fonde naturellement sur l’élection ou le nombre d’élus ; ce qui fait que cette opposition ne pèse que le poids d’un nombre disparates d’élu locaux et deux députés ; un député du PSD, parti appartenant camp des illégalistes des 22 ou des 10, et l’autre député est de l’UPNR du camp des légalistes de l’ACR. Et à voir l’entêtement du clan illégaliste de l’UFC à être solidaire d’un parti dissout, ils sont partis pour compromettre leur participation aux prochaines locales faute de ne pas vouloir se retrouver au plus tôt en situation de légalité et de régularité par rapport aux lois de l’Etat et à l’administration compétente ; et satisfaire aux conditions d’éligibilité et de financement des partis. Cet état de fait s’il se maintenait jusqu’aux locale, serait grandement favorable au camp de l’UFC de Me MAYILA qui incarnerait à lui seul l’opposition politique républicaine, légalité et légitime.

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