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A Port-Gentil, les pétards de la Saint-Sylvestre incendient cinq maisons

Comme chaque année, la Saint-Sylvestre a été marquée par des drames engendrés par la bêtise de certains. A Port-Gentil, ce sont cinq maisons qui sont parties en fumée. La faute aux pétards lancés par des imbéciles ivres, célébrant le passage de 2012 à 2013.

© D.R.
Si la fête a pas été moins fastueuse que les années passées, difficultés économiques obligent, il n’en demeure pas moins que ces rares moments de partage et de rencontres ont été commémorés avec fastes et parfois excès par les populations gabonaises. Soirées bien arrosées dans les bars et autres restaurants ont meublé l’arrivée de la nouvelle année. Le feu d’artifice géant organisé par le couple présidentiel pour donner des couleurs à cette célébration a été lui-même ponctué par l’impressionnant tumulte de dizaines de milliers de pétards qui ont assourdi la ville et illuminé le ciel de Libreville, le 1er janvier 2012 à zéro heures.

Comme on pouvait s’y attendre, cette nouvelle année est arrivée avec son lot de débordements. Des accidents, des bagarres, des blessés, des personnes ivres… Le pire semble s’être produit à Port-Gentil, quartier Banco dans le troisième arrondissement. Des familles ont vu leur maison réduite en cendres suite à l’inconséquence de lanceurs de pétards.
Le drame s’est déroulé autour de 4 heures du matin, selon les témoins qui rapportent les faits. Des pétards lancés par des jeunes gens ont allumé ce feu qui a laissé sans abris de nombreuses familles.

Après avoir festoyé en faisant tonner et briller les pétards dans le ciel pour célébrer leur joie à l’occasion de passage à la nouvelle année, ces jeunes inconscients ont visé de leurs leur feux d’artifice une maison située rue Rombi Ntchozo. Une demeure appartenant au vieux Moubikou, souvent en bisbille avec les jeunes du coin.

Le feu s’est allumé puis propagé aux maisons voisines. les habitants étaient profondément endormis, ceci après avoir passés la soirée à fêter le nouvel an et si, par chance, on ne déplore aucune victime, personne n’a eu le temps de sauver quoi que ce soit. «Nous avons tout perdu. Nous n’avons pas eu le temps de sauver nos effets. Le feu était si violent qu’on ne pouvait rien faire», a expliqué l’un des sinistrés

Le feu a tout consumé sur son passage alors que les pompiers, appelés en renfort, tentaient de se frayer un passage pour accéder au sinistre. Le lotissement désordonné du quartier, de même que les voitures garées dans tous les sens, ont compliqué la tâche des soldats du feu qui, au bout du compte, n’ont rien pu faire, leurs camions citernes étant bloqués à plusieurs centaines de mètres des habitations en feu.

Alors que de nombreux pays ont mis en place une réglementation limitant à la fois l’usage et la puissance autorisée des pétards et autres explosifs de divertissement, il semble que le Gabon soit particulièrement laxiste sur le sujet, ces pièces d’artifice qui restent des engins détonants et dangereux étant vendus aux coins des rues à tout le monde, enfants comme adultes, sans aucun contrôle. De même, la puissance de certains de ces pétards est impressionnante, effrayante même, qui mise dans de mauvaises mains devient véritablement une arme. Au-delà de cet incendie, de nombreuses personnes sont brûlées ou blessées du fait de l’usage inconsidéré de ces explosifs.

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