Les apindji qui font partie, du groupe ethnique  »mémbè » du Gabon, dans lequel on retrouve les okandé, Tsogo, simba… et facilement repérables à Mouila et les villages environnants dans la région de la Ngounié (sud), sont une ethnie considérée comme conservatrice au regard de la pratique des rites initiatiques ancestraux.
Au village Saint Martin des apindji encore appelé  » Ovagha », situé à une trentaine de kilomètres de la localité de Mouila, les passionnés de culture peuvent assister à des cérémonies d’initiation des enfants jumeaux et autres chez les apindji. Ces enfants sont élevés au rang des rois et bénéficient d’un respect particulier.
« Quand j’ai été reçue dans la société secrète niémbé, j’étais comme une reine comparativement aux autres impétrantes », confie P.S, une jumelle.
La pénétration des occidentaux dans les villages apindji, notamment avec l’implantation de la mission catholique Saint Martin, vers 1900, n’a rien changé dans la pratique du mwiri ou bwiti pour les hommes et le nièmbè chez les femmes.
« Nous avons lutté silencieusement contre la disparition de nos us et coutumes face aux blancs », raconte Géorges Ghékouagna.
Aujourd’hui, l’église du village n’existe plus que de nom. Nombreux militent pour la pérennisation des traditions locales ou des cultes des anciens. Les cérémonies d’initiation des jumeaux peuvent durer une dizaine de jours. En général, ce que le public voit n’est que la phase folklorique, tout se déroulant dans la nuit loin des curieux.
« Pour appartenir à la confrérie du mwiri ou du nièmbè chez les apindji, il faut être né d’une mère apindji », précise sous un ton ferme M.Nzikouè.
Tous ces cultes ont leurs particularités, mais ressemblent aussi beaucoup aux rituels Tsogo et simba. Dans l’ancien temps, ces rites avaient pour but d’assurer la cohésion de la société comme les grandes religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, mais à une échelle plus réduite.