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Un forum d’opportunités pour Gabonais et turcs

Le troisième forum d’affaires Turquie-Gabon s’est tenu du 6 au 7 janvier, en marge de la visite officielle du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a d’ailleurs été marquée par la signature de nouveaux accords bilatéraux.
Ce forum organisé par l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX) a été un lieu d’échanges conséquents entre les trois cents hommes et femmes d’affaires turcs, venus accompagner le Premier Ministre Recep T. Erdogan, et les entrepreneurs gabonais.
Un forum d’opportunités pour les deux parties, puisque la Turquie qui frappe aux portes de l’Union Européenne, a un marché de plus de 75 millions de consommateurs dynamiques et au pouvoir d’achat en hausse depuis plusieurs années. Elle est la 7ième économie d’Europe (en terme de PIB $ US courants), Membre du G20, Membre de l’Union douanière européenne, Membre de l’OCDE. Son PIB en 2011 était de 773 milliards dollars US courants, soit la 18e puissance économique mondiale, 1 288 milliards $ PPA internationaux courants, soit la 15e puissance économique mondiale. La Turquie sera la 5e puissance économique européenne en 2050. La Turquie sera la 12e puissance économique mondiale derrière l’Italie et le Canada en 2050.
En face, il y avait le Gabon qui marque l’ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2025. Un pays qui a déjà attiré les plus grandes puissances économiques pour ses potentialités, et notamment ses matières premières, puisque le Gabon reste quand même un des grands fournisseurs des pays de l’OCDE et de la Chine de manganèse, de bois, de pétrole alors que ses réserves de fer et ses écosystèmes exceptionnels suscitent depuis plusieurs décennies de nombreuses convoitises. Mais le Gabon présente aussi aux yeux de la Turquie une économie stable, avec un taux d’inflation en dessous de 3% et un taux de croissance en hausse qui pourrait atteindre les 10% dès 2017. Des agrégats macroéconomiques qui font du Gabon un pays solvable. Il faut ajouter à cela sa situation géographique qui ouvre la porte à un marché de 40 millions de consommateurs en zone CEMAC et de 140 millions en zone CEEAC.
Autant dire que pour les deux parties, lors de ce forum, il était question d’un partenariat gagnant-gagnant susceptible de donner aux relations économiques entre les deux pays une nouvelle impulsion. Car il faut dire que les échanges ont beaucoup baissé, notamment en partant du Gabon vers la Turquie. Une baisse consécutive notamment à l’application de la décision du gouvernement gabonais d’interdire l’exportation du bois en grumes.
« Nous voulons accompagner le Gabon dans son développement et nous souhaitons que le gouvernement gabonais aide les investisseurs turcs au Gabon », a déclaré Rizanur Meral, Président de Tuskon (Confédération turque des hommes d’affaires et des industriels) qui a précisé que depuis 2011, « le Gabon est une destination privilégiée pour les entrepreneurs turcs».
Pour les entrepreneurs gabonais, venus nombreux, ce forum ouvre de nouvelles perspectives pour l’économie nationale dont l’ambition est de prendre un envol qui corresponde à ses ambitions et notamment à sa volonté de s’industrialiser. « La Turquie est un grand pays qui peut nous apporter énormément et nous avons envie d’apprendre et de recevoir des entrepreneurs de ce pays dont l’économie compte en Europe », a affirmé Jean-Baptiste Bikalou, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Gabon.
A travers ce forum, l’APIEX a bien démontré qu’il est possible aux entrepreneurs gabonais de faire des rencontres, de signer des partenariats et de s’offrir des opportunités considérables sans avoir besoin de sortir du pays, car le Gabon, aussi petit soit-il, a de quoi attirer. Nina Abouna, Directeur Général de l’APIEX, considère que ce genre d’organisation est nécessaire si l’ambition de vendre l’image et les opportunités au Gabon doit être portée à long terme.
Au moment où le forum prenait fin à la Cité de la Démocratie, les deux premiers ministres turc et gabonais signaient de nouveaux accords pour que, comme l’affirmait Raymond Ndong Sima à l’ouverture du forum dimanche, « « les relations politiques soient rattrapées dans le domaine économique par des investissements ».

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