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Dans l’attente des conclusions de l’audit pétrolier

C’est un truisme de le dire, le secteur pétrolier est le principal pourvoyeur des caisses de l’Etat gabonais. En 2010, par exemple, le pétrole a rapporté environ mille milliards de francs CFA de recettes budgétaires, contribuant pour 42 % au budget national. La production gabonaise de pétrole a été, cette année là, de 12,2 millions de tonnes, en hausse par rapport à 2009 à 11,8.
Si ce secteur pétrolier apparait comme stratégique pour l’État gabonais, il demeure également mal maitrisé par l’administration. Qu’apporte-t-il au-delà des chiffres affichés au budget ? Quelle est la production réelle ? Dans quelles conditions se fait-elle ? Pour répondre à ces questions, le Gabon a fait appel à l’un des cabinets d’audit du secteur minier parmi les plus réputés au monde, l’américain Alex Stewart. Les termes de référence de l’auditeur ont été clairement définis. Il s’agit de «mieux cerner les flux financiers issus de l’industrie pétrolière et renforcer sa bonne gouvernance». Dans une interview publiée ce 7 janvier par le quotidien L’Union, le ministre du Pétrole, Etienne-Dieudonné Ngoubou, est largement revenu sur cet audit censé mesurer les forces et faiblesses du pays dans le secteur, mais aussi attirer les responsabilités de chacun des partenaires sur l’exécution des contrats.
Selon le ministre cet audit «pourrait faire des recommandations allant dans le sens de l’amélioration du cadre réglementaire du secteur, les relations entre l’administration et les entreprises. Des recommandations qui permettraient de ramener l’administration des hydrocarbures aux standards internationaux, afin qu’elle soit en adéquation avec les exigences des organisations internationales et, aussi, garantir à nos populations une très bonne gouvernance dans le secteur des hydrocarbures».
«Toutes les recommandations des audits seront intégrées dans les nouveaux contrats. Par ailleurs, nous savons que le niveau actuel de production pétrolière sera maintenu au-delà de l’année 2030, même si nous ne nous focalisons plus sur le pétrole comme principale richesse», a poursuivi le ministre Ngoubou, qui a également évoqué l’engagement des autorités gabonaises de réduire de 60% le volume de gaz torché à l’horizon 2015.
«Nous sommes en train de travailler à cela, l’ambition étant, à long terme, de réduire à 90% le volume de gaz torché, pour le réutiliser pour les besoin de l’industrie. Principalement pour la production d’électricité et, par la suite, pour la pétrochimie et la transformation de minerais. Des projets sont en cours dans ce sens (…) avec la mise en production des centrales thermiques de Port-Gentil, Libreville et Mayumba, ainsi qu’avec la mise en service des usines de transformation à Port-Gentil et Mayumba».
Sur ce point, le Gabon semble être sur la bonne voie puisqu’il a été récompensé pour ses efforts en matière de réduction des gaz torchés dans les sites de production pétrolière. Le pays s’est vu décerné le «Prix d’excellence 2012» dans le cadre du Forum Global Gas Flaring Reduction (GGFR) organisé en octobre 2012, à Londres, par la Banque mondiale.

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