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Enquêtes autour des évasions à Franceville

A la demande du ministre de la Justice, Ida Reteno Assonouet, une mission conjointe du ministère de la Justice et du commandement en chef de la sécurité pénitentiaire s’est rendue le 15 janvier à Franceville, afin d’évaluer les conditions de sécurité de la prison centrale de ville d’où 45 détenus, selon les chiffres officiels, se sont évadés une semaine plus tôt.

«Le ministre de la Justice a estimé que, compte tenu du nombre important d’évadés et de la psychose que cela a pu entrainer dans la province, il était nécessaire d’aller à Franceville pour voir ce qui s’est passé et, évidemment, de diligenter deux enquêtes. L’une administrative pour voir ce qui a entrainé les dysfonctionnements ayant conduit à l’évasion des détenus ; au bout de celle-ci, les responsabilités établies et des mesures prises. S’il y a lieu de sanctionner ou de radier, on le fera», a expliqué Kévin Ndjimba, conseiller juridique du ministère de la Justice, relayé par Gabon Matin.

«La seconde enquête est judiciaire et est menée par le tribunal lui-même, sous la conduite du procureur de la République ; et concerne ceux qui se sont évadés, puisque l’invasion est une infraction punie par la loi», a-t-il poursuivi. Les membres de la mission ont notamment échangé avec les 25 évadés rattrapés par les forces de défense et de sécurité de Franceville. En attendant les résultats des enquêtes, d’aucuns estiment que l’évasion a été rendue possible par une «grogne sourde» observée depuis quelques jours par les gardes pénitenciers.

Pour entorse au Code de discipline, bon nombre d’entre eux auraient subi des sanctions allant jusqu’à la suspension des salaires. De ce fait, le personnel pénitencier, composé de policiers et militaires «recalés», a déserté la prison, laissant sur les lieux un service minimum qui a très vite été débordé par les détenus.

Selon les sources du ministère de la Justice, la vétusté de l’établissement a également favorisé la casse de certains fermoirs et systèmes de verrouillage. Par ailleurs, la prison est également gangrenée par la délivrance de faux certificats de libération négociés par les détenus. Vous avez dit prison ?

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