Après ses déboires avec des saboteurs non identifiés à Libreville, la chaîne de télévision privée TV+ serait sous le coup d’une décision de la justice mauricienne, qui exige du média gabonais le paiement d’une ardoise de plus de 400 millions de francs CFA.
TV+ devrait 400 millions à Atlantic Pictures Limited qui assurait le relais des programmes de TV+ à l’international © D.R.
Spécialisée dans la fourniture de plusieurs services permettant à des PME installées sur le continent africain de s’internationaliser grâce à une assistance fournie par son réseau de partenaires, Atlantic Pictures Limited assurait le relais des programmes en langue française de TV+ depuis mai 2007 au Tchad, en République Centrafricaine (RCA), au Congo Brazzaville, en République Démocratique du Congo (RDC), en Côte d’Ivoire, au Mali, au Rwanda, au Sénégal et au Togo.
Or, le partenaire de la chaîne privée exige le paiement de plus de 91 millions de francs CFA au titre de règlement de factures impayées et près de 328 millions de francs CFA, au titre des dommages pour avoir résilié le contrat qui les liait et qui a permis à la chaîne TV+ d’être suivie dans les pays susmentionnés, mais également au-delà du continent. C’est pour obtenir de TV+ le paiement de ces arriérés qu’Atlantic Pictures Limited a décidé d’instruire devant la justice mauricienne, Franck Nguema, directeur général du média gabonais.
D’après le site Médiapart, «Franck Nguema aurait décidé de gagner rapidement Libreville afin d’échapper au verdict de la justice mauricienne, en ayant à l’idée que les décisions de la justice mauricienne ne sont pas applicables au Gabon, faute de convention judiciaire entre les deux pays».
Une fuite en avant qui n’aura été que de courte durée, poursuit le site Internet, «car le plaignant, Atlantic Pictures Limited, vient de demander à la justice gabonaise l’exécution du jugement rendu il y a quelques mois à Maurice contre la chaîne de télévision». Si tant est que cette affaire est avérée, elle pourrait bien représenter un nouveau coup dur pour TV+, qui peine à redresser la tête depuis 2009, où elle est rentrée dans le collimateur du pouvoir en place.
