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Le Camp Boireau, point de ravitaillement des marchés de Port-Gentil

Le débarcadère du Camp Boireau fait partie de ces lieux qui attirent les portgentillais. Ils prennent d’assaut « ce quai » à chaque départ ou arrivée des voyageurs, surtout pour se ravitailler en produits frais du terroir: banane, manioc, poisson ou viande de brousse.
C’était un espace de baignades avant 2005. Depuis lors, cette ancienne plage accueille les commerçants déguerpis du port môle et ceux des marchés spontanés disséminés à travers la capitale économique. Au-delà des conditions difficiles que présente ce marché, ils disent avoir trouvé le bonheur. Blaise, un jeune débrouillard des lieux affirme réaliser des gains substantiels en aidant les visiteurs ayant trop de bagages, moyennant de l’argent. « A la fin de la journée, je rentre parfois avec 25000 francs CFA », dit-il.
L’idée à l’origine de la création de ce marché était de désengorger celui du centre-ville devenu vétuste, selon les autorités municipales de l’époque. Mais il s’agissait surtout de donner une image plus attrayante du bord de mer de Port gentil. « C’est par là qu’arrivent certains touristes, il était important de revoir l’image de cet endroit », rappelle Eric R, un jeune employé dans une agence de voyage. Plusieurs vendeurs se sont installés entre épaves de bateaux et amas de ferraille. L’accès à ce marché est rendu difficile en saison des pluies. « L’état chaotique de cette route n’est pas une préoccupation pour les dirigeants de la commune », affirme, Mme Agondjo. C’est également compliqué du fait de sa position géographique, puisqu’implanté derrière une vieille cité.
Dès l’entrée du débarcadère, de grandes flaques d’eau annoncent déjà le décor qui attend les visiteurs. Les commerçants et les clients côtoient quotidiennement l’insalubrité de ce marché-débarcadère, ils tentent de colmater les brèches en remplissant les nids de poules avec des cailloux. Le projet n’ayant pas fait l’objet d’une étude au préalable, a obligé les occupants à ériger des abris à la hâte avec en majorité des matériaux de récupération. « Les gens de la mairie qui nous avaient chassé de l’ancien port n’avaient pas prévu des hangars », constate sans plus Georgette, une commerçante.
Le hic chez les consommateurs, c’est de voir tous ces produits vivriers exposés à même le sol. D’autres vendeurs fournissent un effort pour améliorer leurs conditions de travail sur les lieux, en attendant une action de la municipalité de Port-Gentil.
Interrogé sur le piteux état du Camp Boireau, le maire du 4ème arrondissement, Bonaventure Kassa Ibinga, demandait aux commerçants de regagner les autres marchés, à savoir Grand village, Balise, et autres. Dans les projets d’investissements, la mairie n’a rien prévu, elle envisage plutôt sa délocalisation pour une zone non encore viabilisée, située à une trentaine de kilomètres de la capitale économique, à Mandorové. Pourtant, ces commerçants s’acquittent de la taxe journalière de 500 francs CFA minimum, exigée par l’hôtel de ville. Aucune commodité n’existe dans ce principal point de ravitaillement de Port gentil: pas d’eau, pas d’électricité.

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