Depuis quelques temps, l’hôtel de ville de Port-Gentil effectue des travaux de modernisation de son principal marché situé au quartier Grand village, en plein cœur de la commune. Ces travaux nécessitent un déguerpissement momentané des vendeurs, pour permettre à l’entreprise adjudicataire .de travailler librement. Seulement, le relogement des commerçants pose problème.
« La mairie vise par cette opération à offrir des meilleures conditions de travail aux occupants », précise le directeur technique adjoint de l’institution communale, Géorges Rembangouet.
L’actuel hangar est vieux de plus d’une cinquantaine d’années. Il est devenu exigu et expose de fait les commerçants aux intempéries. Si tout le monde s’accorde sur la nécessité et le bien fondé des travaux en cours, il se pose par contre un problème de relogement des commerçants. Ces derniers accusent les autorités municipales de faire la part belle aux expatriés dans l’attribution des places. « Pour trouver la place, c’est difficile, mais la mairie donne d’abord les places aux étrangers », dénonce Brigitte, une commerçante gabonaise. Une accusation balayée par Emérencienne, une commerçante de nationalité camerounaise, qui explique que les la municipalité procède ainsi parce que « Certaines femmes gabonaises ne paient pas leur droit de place».
L’édile de la ville, Bernard Apérano, en visite au marché de Grand village pour vérifier l’avancement du chantier, cet après-midi de mercredi, a tranché: « il n’y a pas d’étranger ou de gabonais ». Le premier magistrat de Port-Gentil a invité les uns et les autres à garder le calme, tout en rassurant qu’il y aura de la place pour tout le monde.