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L’Afrique vantée à Davos

Continent de tous les maux, mais aussi de toutes les richesses, l’Afrique apparaît aujourd’hui comme l’ultime choix et la destination par excellence des acteurs économiques du monde. Certains dirigeants africains veulent de ce fait emmener leur pays sur la scène économique mondiale et susciter l’intérêt des investisseurs. Selon certains analystes cette volonté est un signal positif et une force motrice pour le développement de l’Afrique.

De gauche à droite : Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, Jacob Zuma, président sud-africain, Jakaya Kikwete, président Tanzanian, Meles Zenawi, premier ministre éthiopien et son homologue du Zimbabwe Morgan Tsvangirai, à Davos, le 26 janvier © AFP

Le continent africain est bien représenté cette année au 43e forum économique mondial, qui accueille tous les ans l’élite de l’économie mondiale avec pas moins de 2 500 participants. Ouvert depuis le 23 janvier 2013, à Davos, une petite station de ski huppée des Alpes suisse, le forum, avec pas moins de neuf chefs d’État et de gouvernement, veut considérer l’Afrique autrement que comme cette la partie du monde pauvre, éternellement dépendant de l’aide extérieure.

Les dirigeants africains en ont mare de cette caricature de la souffrance, des difficultés et de risques conférées à leur continent pourtant plein de potentialité et en pleine mutation. «Je n’accepte plus cette manière de parler d’un continent qui depuis quelques années connaît les taux de croissance les plus élevés du monde», a reproché le président nigérian Goodluck Ebele Jonathan lors de la première discussion sur l’Afrique : «comment atténuer les risques en Afrique».

Selon les statistiques, l’Afrique a enregistré un taux de croissance supérieur à 5%, durant les deux dernières années, dépassant ainsi la moyenne mondiale. En plus, selon les prévisions de la Banque africaine de développement, le taux de croissance économique de l’Afrique atteindra 5,3% en 2013. L’Afrique est déjà devenue la deuxième région du monde qui parvient à maintenir une croissance économique aussi rapide. On dit que c’est un espoir pour l’Afrique, et aussi pour le monde. Pour Sunil Bharti Mittal, un homme d’affaires indien qui investit en Afrique depuis une vingtaine d’années, le dernier bastion de la croissance forte est le continent africain.

«Aujourd’hui, la seule région au monde pouvant enregistrer une forte croissance, c’est l’Afrique, ce ne sont plus les pays BRICS (Brésil Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), ça c’est terminé», déclare un expert du WEF en marge du Forum.

Pour le président Zuma, investir en Afrique n’est désormais pas plus risqué que d’investir ailleurs dans le monde, un point de vue soutenu par le président du Nigeria. «Partout dans le monde, il y a toujours un risque quand on investit, aujourd’hui la plupart des pays africains ont un système politique stable», a-t-il dit.

Lors des 3 prochains jours de cette grande messe de Davos, d’autres discussions concernant l’Afrique auront lieu. Cela signifie que le reste du monde est en train de se focaliser sur ce continent. En même temps, les dirigeants des gouvernements africains ont montré, eux aussi, leur volonté de faire entrer leur pays dans le processus de mondialisation.

Jamais depuis la création du Forum en 1971, l’Afrique n’a été aussi bien représentée à Davos, avec 9 chefs d’États, accompagnés d’importantes délégations composées à la fois de ministres, d’hommes d’affaires et de banquiers, (Éthiopie, Guinée, Kenya, Maurice, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud, Tanzanie et Zimbabwe) présents pour débattre de la situation de leur continent, qu’elle soit économique, sociale ou même sanitaire puisque la sécurité alimentaire sera un thème phare de ces discussions).

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