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Le trafic d’ivoire campe autour de Tchibanga

Le projet de partenariat entre le ministère des Eaux et Forêts et l’ONG Conservation Justice, dénommé Appui à l’application de la loi sur la faune (AALF), vient de réaliser via la police judiciaire, un autre gros coup de filet sur quatre délinquants spécialisés dans le trafic d’ivoire.

Un trafiquant d’ivoire de renom, un Lieutenant de gendarmerie qui assurait régulièrement le transport des défenses d’éléphant, un fournisseur de munitions et un acheteur-revendeur ont été appréhendé le 27 janvier 2013, à la suite d’une opération menée par la Police judiciaire grâce aux informations transmises par le projet Appui à l’application de la loi sur la faune (AALF), à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga.

Selon un communiqué de l’ONG Conservation Justice «le trafiquant de renom a pu être arrêté en flagrant délit avec 50 kg d’ivoire. Les quatre accusés sont actuellement à la maison d’arrêt après que la gendarmerie nationale ait mis à disposition de la justice le lieutenant concerné».

«Nous osons espérer que le cas de Tchibanga sera exemplaire. Dans le cas du lieutenant de gendarmerie, les délits concernés ne sont pas cantonnés au trafic d’ivoire mais également à l’abus d’autorité, la corruption, trafic d’influence (délit punis de deux à dix ans par les articles 144 et 146 du Code pénal)», poursuit l’ONG qui garantit l’arrêt prochain d’autres suspects.

Cette réalisation à mettre au compte de la bonne collaboration entre l’ensemble des partenaires à Tchibanga, notamment l’ONG Program, le WWF, la Police judiciaire et les partenaires au projet AALF, est la deuxième dans la même province en moins d’un mois. Des prises qui jusqu’ici semblent ne pas décourager les trafiquants. Il paraît donc nécessaire de renforcer encore la lutte contre les complicités de tous types de manière stricte et de sanctionner les coupables sévèrement.

«Le trafic d’ivoire est orchestré par des réseaux influents et disposant de ressources financières importantes. Les tentatives et actes de corruption sont inévitables en raison des sommes importantes en jeu, et ce malgré les efforts des autorités et notamment de la gendarmerie», indique le communiqué de Conservation Justice.

En effet la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant de 100 000 à 10 millions de francs. Ces peines sont considérées comme peu dissuasives et devraient être renforcées prochainement. Ainsi, les accusés devront rendre compte de leurs actes devant la justice et risquent de grosses peines de prison et amendes. Ils ont été transférés à la justice et seront jugés pour leurs actes.

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