A l’issue de leur préavis de grève, expiré 24 heures avant leur assemblée générale du 2 février à Libreville, le syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) a annoncé une grève illimitée à compter de ce 4 février. Un mouvement qui ne prendra fin qu’après satisfaction totale des revendications des grévistes.
Les enseignants-chercheurs réclament notamment la revalorisation salariale promise par le chef de l’État décembre 2011 et qui devait être effective en janvier 2012. «Nous avons constaté que cette mesure n’a connu aucune avancée. Il faut rappeler que le 16 août 2011, le président de la République annonçait déjà cette intention qui s’est confirmée le 31 décembre de la même année (…) Malheureusement, un an après, aucun élément n’a évolué», a déploré Jean Remi Yama, président du Snec.
Ayant interpellé le Premier ministre depuis septembre 2012, poursuit, le président du Snec, «et l’ayant saisi par un préavis de grève, l’assemblée générale a constaté que le gouvernement n’a pas répondu à nos préoccupations. Ainsi nous avons décidé d’entrer en grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire, dans tous les établissements supérieurs et universitaires relevant du ministère de l’Enseignement supérieur».
Lors de son assemblée générale, le Snec a par ailleurs abordé la question du service minimum, très controversé dans le secteur de l’éducation. «On ne peut pas dire qu’on enseigne à certain nombre d’élève et pas d’autres. Ce n’est pas comme dans les hôpitaux par exemple, où les urgences prennent les 30 premiers malades et pas le reste (…) Mais nous avons un service juridique qui est en train de travailler pour voir quels sont les aménagements possibles par rapport aux dispositions de la loi», a expliqué Jean Remi Yama.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui, encore une fois, a attendu l’explosion pour venir les jouer les pompiers de service. Une situation handicapante pour l’université gabonaise, à l’heure où les plus hautes autorités prônent l’excellence dans les mêmes universités.
