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Gouvernement tunisien dissous après l’assassinat d’une figure de l’opposition

Le gouvernement tunisien sera dissous, a annoncé le Premier ministre tunisien. Hamadi Jebali a fait cette déclaration suite aux heurts qui ont éclaté en Tunisie après l’assassinat de l’opposant laïc Chokri Belaïd.
Le Premier ministre tunisien, l’islamiste Hamadi Jebali a annoncé mercredi qu’il allait dissoudre le gouvernement et former un « gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique ». C’est ce qu’il a déclaré dans un discours télévisé à la Nation après l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd qui a déclenché une vague de violences en Tunisie.
« J’ai décidé de former un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique qui aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu’à la tenue d’élections dans les plus brefs délais ».
Un chef de l’opposition tunisienne Chokri Belaïd a été tué par balles mercredi à Tunis. Ce premier assassinat du genre depuis la révolution a provoqué des manifestations de colère contre le pouvoir islamiste et de violents heurts avec la police.
Appel à la grève générale
Le président Moncef Marzouki, qui était en visite en France, a annulé sa participation au sommet islamique du Caire pour rentrer d’urgence à Tunis, a annoncé la présidence en dénonçant un crime « odieux » visant « à mener le peuple tunisien à la violence », et en appelant « à la retenue ».
Quatre formations de l’opposition, le Front populaire (gauche), le Parti républicain, Al Massar et Nidaa Tounes (centre), ont appelé à une grève générale jeudi et suspendu leur participation à l’Assemblée nationale constituante, en signe de protestation.
Trois balles à bout portant
Chokri Belaïd, âgé de 48 ans, critique acerbe du gouvernement, a été tué en sortant de chez lui le matin de trois balles tirées à bout portant par un homme portant un vêtement de type burnous, sorte de long manteau traditionnel en laine avec une capuche pointue, selon le Premier ministre Hamadi Jebali.
Le ministre de l’Intérieur Ali Larayedh a indiqué, en citant le chauffeur de la victime, qu’un complice attendait l’assaillant pour prendre la fuite à moto.
Affrontements à Tunis
Après de premiers heurts le matin entre policiers et manifestants, une foule a accompagné l’ambulance transportant le corps de l’opposant qui s’est arrêtée symboliquement avenue Bourguiba à Tunis devant le ministère de l’Intérieur, symbole de répression pour les opposants.
Après le passage de l’ambulance, une foule de jeunes manifestants a de nouveau attaqué la police avec des pierres. Un blindé de la garde nationale a tiré des gaz lacrymogènes alors que les manifestants utilisaient poubelles, tables de café, barbelés et barrières pour bâtir des barricades.
Les affrontements se poursuivaient aussi dans les rues alentours, les policiers armés de matraque pourchassant les protestataires.

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