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Des journalistes coincés par négligence dans un ascenseur à Kalikak

L’affaire porterait plutôt à rire si la cause de l’incident n’était pas aussi courante à Libreville. Six journalistes, qui devaient couvrir un reportage à la Commission nationale de la protection des données à caractère personnel (CNPDCP), sont restés bloqués 30 minutes dans un ascenseur faute de signalisation adéquate.

L’ascenseur était encore à l’essai, selon les techniciens qui sont venus au secours des six journalistes. Pour eux, tout le monde au sein de ce bâtiment était au courant du fait que les travaux n’étaient pas encore achevés. Mais comme d’habitude au Gabon, personne n’avait fait l’effort de placer la signalisation nécessaire afin d’éviter un accident.

Les journalistes arrivés couvrir l’audition du ministre gabonais de l’Intérieur Jean François Ndongou par les membres de la commission ne pouvaient se douter du danger. «Nous sommes restés dans l’ascenseur pendant plus de trente minutes. Il n’y avait pas de climatisation», a déclaré choquée une journaliste de la télévision privée RTN.

Une autre, exerçant à la deuxième chaîne de télévision nationale (RTG2) a déclaré «nous aurions pu y laisser nos vies. Aucune indication n’était affichée stipulant que seules trois personnes pouvaient monter dans cet ascenseur». Selon l’Agence gabonaise de presse (AGP), «cet incident s’est déroulé avant l’arrivée du ministre de l’Intérieur sur les lieux et plusieurs membres de son cabinet ont assisté à ce spectacle qui a donné des sueurs froides aux journalistes retenus prisonniers dans cet ascenseur pendant une demie heure».

On n’ose imaginer ce qui serait arrivé si le ministre était resté bloqué dans la cabine en lieu et place des journalistes.

Plus de peur que de mal, au bout du compte, pour ces confrères, mais l’incident montre à quel point les négligences peuvent vite dégénérer en drame : des cantonniers nettoyant la chaussé sans signalisation aux travaux sur les routes laissés en l’état toute la nuit sans avertissement, jusqu’aux divers chantiers en cours, dans la capitale mais aussi ailleurs, ouverts à tous vents et accessibles aux enfants comme aux inconscients, les risques sont partout et ne semblent pas concerner ceux dont le rôle est de le circonvenir. Il faut un accident grave pour que des efforts soient perceptibles, efforts qui, en général, ne durent que le temps d’oublier ce qui s’est passé. La réglementation, suffisamment précise, n’est pas en cause. Elle n’est pas appliquée, c’est tout !

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