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Les aliments qui finissent dans nos assiettes sont-il comestibles ?

A l’heure où l’Europe découvre avec stupéfaction une vaste supercherie dans le milieu de l’industrie des produits pré-cuisinés, avec l’affaire des lasagnes à la viande de cheval en lieu et place de celle de bœuf annoncée sur les emballages, il semble nécessaire de s’intéresser un instant à la qualité des aliments qui sont donnés à consommer aux Gabonais.
Au vu des nombreuses crises sanitaires rapportées à travers les médias étrangers, suite aux phénomènes de vache folle ou de listeria qui ont touché ou continuent de sévir dans certains pays occidentaux, les recommandations des médecins et les articles préconisant une nutrition plus saine dans la presse se multiplient. Mais malgré ces différentes mises en garde, les Gabonais semblent peu préoccupés par l’aspect santé de leur alimentation. Le choix des aliments consommés tend davantage à être inspiré par les publicités étrangères et par les habitudes que par la qualité des produits.

Si le coût de la vie peut apparaître comme l’une des raisons pour lesquelles les Gabonais disposent en moyenne de peu de choix dans leur alimentation, que dire alors de la recrudescence du taux de fréquentation des «roulottes» et pizzerias de la capitale ? Comment comprendre la valeur accordée par les jeunes, ces dernières années, aux fasts foods ?

Devenus objets de mode et de singularisation, les aliments importés des traditions étrangères (hamburger, pizza, cassoulet, etc.) deviennent peu à peu usuels au Gabon et parviennent, dans certains milieux, à supplanter les aliments traditionnels autochtones tels que les aubergines, les feuilles de manioc, le concombre et bien d’autres.

Loin de blâmer le caractère utile de la diversité dans l’alimentation et l’ouverture à d’autres saveurs, il est tout de même nécessaire de s’interroger sur la qualité diététique et sanitaire des aliments disponibles sur le marché gabonais, histoire de se prémunir au moins contre certains dangers comme l’affaire du lait frelaté en provenance de Chine dont les 71 729 boîtes ont été saisies par la direction gabonaise de la concurrence et de la consommation (DGCC) en 2008, ou celle inhérentes au retrait sur le marché, par la même institution, de près de 800 bouteilles de ketchup et de bocaux de mayonnaise impropres à la consommation, le 8 janvier 2010. Sauf que l’exemple de l’Europe, où les produits agroalimentaires sont notoirement mieux surveillés et contrôlés qu’au Gabon laisse craindre que de nombreux abus passent inaperçus. Une vague d’intoxications alimentaires ou d’empoisonnements risquerait de n’être pas même identifiée par les services de santé nationaux faute de suivi, de statistiques et de sérieux.

Ainsi, en plus d’exiger un travail plus assidu de l’administration sanitaire sur la qualité des aliments importés sur le territoire gabonais et d’en assurer le suivi, il faut donc que les consommateurs gabonais fassent eux-mêmes le gendarme en vérifiant attentivement la date de péremption et la composition des aliments qu’ils achètent puisqu’il en va de leur santé.

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