Les Rencontres culturelles et artistiques de Libreville se relancent du 23 juillet au 7 août 2013 avec l’organisation, dans la capitale gabonaise, de la deuxième édition du Symposium international de sculpture sur bois.
La première édition de cette initiative, articulée autour du thème «Rencontres», s’était déroulée à la plage en face du lycée national Léon Mba de Libreville. Quinze participants avaient rivalisé de talent sur cette esplanade pour produire des œuvres originales et magistrales.
Placé sous le haut patronage du chef de l’Etat et initié par le ministère en charge de la Culture, le second acte répond de la volonté de mettre à exécution l’un des éléments du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) qui ambitionne de faire de Libreville un pôle culturel majeur dans la sous-région d’Afrique centrale. Au-delà, il veut promouvoir la créativité et favoriser la rencontre des cultures et d’échange des expériences, créer de l’émulation au sein de la population gabonaise, jeune, et de la conduire vers ce type de métier porteur.
Les organisateurs expliquent que cette opération est un «moment essentiel qui donne à la matière, au bois, toute sa vitalité en tant que source féconde de l’imaginaire, exprimée dans la réalisation de sculptures sur plusieurs essences». De même, ce symposium invite, à la fois, à «la contemplation et à une profonde réflexion portant sur la contribution de la création artistique dans l’économie nationale, à l’émergence du Gabon comme terre de dialogue des civilisations, d’inter et de transculturalité».
Comme lors de la dernière édition, les participants attendus sont des artistes sculpteurs gabonais et ceux issus des pays partenaires. Toutefois, l’on ne sera fixé sur leur provenance que lorsque l’appel à candidature sera fait pour les sélectionner. Dix artistes en provenance de l’étranger se joindront à cinq artistes locaux, de nationalité gabonaise, pour donner des couleurs à cet événement.
Les sculptures réalisées dans des billots de bois de diverses essences offertes par le Comité d’organisation deviendront la propriété du ministère en charge de la Culture
Le symposium ne s’arrête pas à la seule pratique de l’art par les professionnels. L’opportunité sera également donnée à d’autres sculpteurs de faire des expositions grand public, aux jeunes de s’initier, de flirter avec ces arts du bois et de participer à des animations thématiques en relation avec le sujet.
Si l’initiative est à saluer, il est indéniable que l’on aimerait comprendre, au final, quels sont les retombés de la précédente édition. En d’autres termes, que sont devenues les œuvres réalisées ? On sait qu’elles appartiennent au ministère en charge de la Culture et qu’elles étaient censées renforcer l’embellissement des bâtiments publics dans le pays, certes. Mais que sont-elles devenues aujourd’hui ? Le musée national aussi semble désormais étroit pour accueillir ce type de réalisations Toute chose qui implique que ce genre d’initiative, qui se veut pérenne, doit prescrire et inscrire sa trajectoire de manière lisible dans le temps. Le constat fait dire d’ailleurs que des idées saluées par tous et mises sur la place publique par le gouvernement se sont parfois terminées en propriété personnelle de quelques familles ou personnes qui estiment être arrivées au bon endroit et au bon moment.
