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Opération de sécurisation des plages à Libreville

controle-SabliereLa plage du quartier résidentiel de La Sablière a été l’objet d’un passage au peigne fin, le 13 avril, par les forces de Police nationale. Il est question de la sécurisation de ce lieu devenu, tous les week-ends, le point de convergence d’une jeunesse en mal de sensation fortes et parfois à la recherche de substances prohibées.

Menée par les Forces de Police nationale, une opération dite de sécurisation des plages a été lancée, le samedi 13 avril dernier, sur la plage de La Sablière, au Nord de Libreville. Les agents de police rencontrés sur les lieux ont indiqué que cette mission vise notamment la sécurisation de cette plage, par le démantèlement des réseaux de malfaiteurs de tous ordres et l’interdiction formelle, dans la zone, des enfants de moins de 18 ans, non accompagnés. On note, en effet, que depuis quelques années, des bistrots de fortune ont poussé comme des champignons sur la plage du quartier chic de La Sablière. Ces débits de boisson sont pris d’assaut, tous les dimanches, par des cohortes d’adolescents qui viennent s’y livrer à la débauche jusqu’à la nuit tombée.

Cette opération est vraisemblablement une réaction du Commandement de la Police nationale à la prescription du Conseil des ministres du 11 avril dont le communiqué final «encourage les Officiers de Police Judiciaire qui interpellent les criminels et exhorte les Cours d’Appel à poursuivre les sessions criminelles sur l’étendue du territoire aux fins de juger, pour décourager les mis en cause.»

Pour cette première descente sur La Sablière, un contrôle strict a été fait sur les populations, des domiciles ont été perquisitionnés et plusieurs personnes suspectes interpellées par les policiers, pour besoin d’enquête. Si le respect des droits des personnes était sauf, on n’aura tout de même noté l’absence d’un ordre de mission qui n’a été présenté, après maintes réclamations, que vers la fin de l’opération.

La sécurisation de la plage de La Sablière, qui devrait s’étendre à d’autres plages malfamées, s’inscrit donc dans le cadre de la lutte contre les crimes dits rituels et autres assassinats crapuleux, devenus monnaie courante au Gabon. On se demande cependant si le seul contrôle des pièces d’identité et l’interpellation de personnes aux mines patibulaires peut suffire pour en enrayer le cycle des assassinats sauvages enregistrés ces derniers temps dans le pays. On aimerait donc voir sécurisés d’autres endroits connus pour être les lieux où s’effectuent le dépeçage des victimes, à l’instar des forêts du Cap Estérias, d’Owendo ou de celles situées dans les zones reculées et sur la route nationale.

Le dernier Conseil des ministres a prévenu que «l’image accueillante de notre beau pays, terre hospitalière par excellence, ne saurait être ternie par ce fléau combien odieux qui fait des ravages, même dans les pays plus développés, fléau que le Gouvernement combattra encore pour le bien être des populations et le rayonnement de notre cher pays.» Chiche !

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