Arrivés au Gabon, le 9 avril dernier, dans le cadre de l’invalidation de l’élection du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), les membres de la mission dépêchée par la Fédération internationale de football association (Fifa) se seraient fait agresser par les partisans du président déchu.
L’information a été relayée le site des Panthernautes qui explique que «les partisans de Jean de Dieu Moukagni Iwangou sont allés en plusieurs groupes au lieu d’hébergement de la Fifa les 12 et 13 avril», où une altercation s’est produite entre les émissaires de Fifa et des responsables du football gabonais.
Selon Les Panthernautes, le groupe ayant proféré des menaces contre les délégués de l’instance mondiale du football était composé de Christian Gabin Zogho Mintsa, directeur administratif de l’équipe sortante de la Fegafoot ; Valéry Ondo Ebè, président de l’Association des footballeurs du Gabon ; Thomas Balaga, président de la ligue du Haut-Ogooué ; Philipe Engonga, président de la ligue du Woleu-Ntem ; Stéphane Louembé, président de la ligue du Moyen-Ogooué ; Emmanuel Obame Ondo, vice-président du bureau sortant en charge des ligues ; Jean François Boussouhou Bousset, membre de la commission des arbitres.
«Valéry Ondo et Jean François Boussouhou Bousset se sont négativement illustrés le 12 avril déjà. Ils ont ouvert le bal de cette mission sordide en tentant de nuire à l’intégrité physique des émissaires de la FIFA. Christian Gabin Zogho Mintsa, qui ne s’attendait sans doute pas la fougue de deux cités plus haut a du s’interposer énergiquement pour ramener les deux hommes à la raison dans les couloirs du 5e étage de l’hôtel. La bande des présidents des ligues s’est heurtée le lendemain à la police nationale qui est venue vider les lieux avec promptitude pour protéger les agents de la Fifa», explique Les Panthernautes.
Pour rappel, suite aux recours en annulation, déposés par le candidat malheureux Pierre Alain Mounguengui, les émissaires de la Fifa ont prononcé, le 10 avril, l’invalidation du scrutin électif à la Fegafoot du 27 mars, qui avait vu Jean de Dieu Moukagni Iwangou élu par 28 voix contre 22. Alors que cette décision avait été accueillie avec fair-play dans les rangs Jean de Dieu Moukagni Iwangou, pourquoi un tel revirement quelques jours plus tard ?
Déjà éclaboussé par un scrutin électif entaché d’irrégularités flagrantes, le football gabonais peut se prendre la tête entre les deux mains. Car, cette affaire confirme que le sport roi, au Gabon, passe après les intérêts personnels de certains de ses dirigeants. En attendant les sanctions à venir de la Fifa, qui s’annoncent certainement lourdes, le gouvernement doit prendre ses responsabilités en ouvrant notamment une enquête et, en sanctionnant le plus sévèrement possible, les auteurs présumés de cette agression.
