Le secrétaire général du syndicat de l’éducation nationale (SENA), Fridolin Mve Messa, a estimé, à l’approche des examens, que les nouvelles mesures annoncées par le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, portant notamment sur la suppression du concours d’entrée en 6ème, l’obtention du Bepc pour le passage en seconde, ainsi que celui du probatoire conditionnant le passage en classe de terminale, apporte plus de problèmes qu’elles n’en règle’’.

Le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa a indiqué que ‘’si ces nouvelles mesures sont louables, il n’en demeure pas moins qu’il y a de nombreux dysfonctionnements à régler’’, reconnaissant que ‘’cette décision du ministre n’est pas prise par hasard, elle découle des états généraux de l’éducation et de la formation, qui se sont déroulés en 2010 qui avait demandé la suppression du concours d’entrée en 6e’’.

Evoquant le problème de la sincérité des examinateurs, M. Mvé Messa s’appuie sur les fiches envoyés à l’office des examens et concours par les différents responsables d’établissements en expliquant qu’ils ‘’ne comportant pas aux notes des élèves, susceptibles de donner des informations sur le travail fourni par les apprenants durant l’année scolaire’’.

Pour M. Mvé Messa ‘’cette situation laisse penser que beaucoup d’élèves risqueraient d’être évalués de manière partielle’’, redoutant que l’obtention du certificat d’étude primaire (Cep) ne soit un critère suffisant pour juger du niveau réel d’un élève’’. ‘’L’élève doit être évalué tout le long de l’année scolaire, or ce qui est prévu c’est que les élèves vont être évalués comme ils l’ont toujours été sans réel changement. Cette réforme apporte plus de problèmes qu’elle n’en règle’’, a déploré le secrétaire général du Sena.

L’ensemble des syndicalistes estime, par ailleurs, que ‘’l’examen du Brevet d’étude du premier cycle (Bepc) ne devrait pas être une condition pour le passage en seconde’’, soulignant que ‘’le Bepc est un examen qu’on peut passer comme candidat libre et il donne lieu à des concours débouchant sur un emploi’’.

C’est justement à ce niveau que le syndicat s’oppose à l’instauration de cette loi. Le secrétaire général du Sena Mve Messa relève également des incohérences dans l’organisation du Bac désormais en deux phases.

‘’Je crois qu’il a été dit que la note de classe est comptabilisée en vue de l’obtention du baccalauréat. Si les matières comme l’histoire et la géographie sont éliminés en classe de première, mais en terminale ces matières reviennent, vous comprenez aisément que les élèves doivent travailler doublement pour avoir la moyenne’’, a indiqué M. Mve Messa.