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Crimes de sang : «Nous sommes silencieux et nous vous laissons juger», dixit Léon Mistoul

En marge de la commémoration au Gabon de la journée nationale de la femme, ce 17 avril 2013, le Commandant en chef de la Police nationale, le général Léon Mistoul, s’est livré à un échange avec la presse, portant notamment sur le phénomène galopant du crime au Gabon.

Comme pour ne pas accepter d’être accusé de complaisance ou d’être taxé coopérant, au même titre que «celui qui commet le mal ou qui accepte ce mal sans contester», selon l’expression du président de la République Ali Bongo Ondimba, le général Léon Mistoul, Commandant en chef de la Police nationale, accompagné de quelques-uns de ses collègues, a tenté, après un bref historique sur les meurtres traités par la Police judiciaire (PJ) d’août 2012 à février 2013 sur l’ensemble des provinces du Gabon, d’apporter des réponses aux interrogations de la population gabonaise via les hommes des médias.

D’entrée de jeu, le patron des Forces de police gabonaises a levé la confusion qui plane sur ce qui est communément appelé «crime rituel», indiquant que le Code de procédure pénale ne fait nulle part mention de cette terminologie, mais plutôt de celle de «crime de sang».

Se conformant à la déontologie du métier de policier, le général Mistoul a choisi de ne pas divulguer les identités des personnes mises en cause et interpellées par les agents du département dont il a la charge, ainsi que les zones géographiques de leurs différentes interventions. Il ne s’est toutefois pas empêché de décliner le rôle et les limites des différents parties qui interviennent dans le processus de traitement de ces dossiers qui parfois semble trainer ou n’arrive jamais à clôture.

«Le rôle de la police est de constater des infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves, de rechercher les auteurs et les déférer devant les juridictions compétentes pour les punir. Dès que la personne mise en cause est interpellée, l’officier de police judiciaire a l’obligation d’informer, concernant notre juridiction, madame le procureur de la République qui est la directrice des enquêtes et qui juge de l’opportunité de confier cette enquête à un de ses adjoints ou de poursuivre elle-même l’enquête», a précisé le général Léon Mistoul avant de conclure : «nous sommes silencieux et nous vous laissons juger».

De nombreuses réponses ont été apportées aux questions de la presse mais elles étaient toujours enrobées de la présomption d’innocence, du secret de l’instruction ou du devoir de réserve exigés aux policiers dans la plupart des cas. La rencontre a été saluée et souhaitée permanente par les deux parties, mais au grand désarroi des hommes des médias, cet échange n’a pas permis de se faire une idée sur le nombre réel et actuel des crimes de sang perpétrés entre aout 2012 et février 2013, afin de les comparer avec ceux livrés par les associations et ONG embarquées dans la protestation et la lutte contre ces actes barbares.

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