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La consommation pétrolière africaine augmentera de 60% d’ici à 2025

petrolDans ses dernières prévisions à long terme, le Citac, une société indépendante de service-conseil basée en Grande-Bretagne dont l’activité principale est le secteur aval du marché de l’énergie, prévoit que l’écart entre consommation et production de l’or noir devrait plus que doubler en Afrique, pour atteindre environ 2,5 millions barils par jour en 2025.

Le Citac a publié ses dernières estimations de croissance de la demande pétrolière africaine. L’écart entre cette dernière et l’offre disponible pourrait atteindre 2,5 millions de barils par jour si les pays n’investissent pas dans les infrastructures régionales. «Pour s’attaquer à un tel écart, une approche régionale visant à attirer les investissements est nécessaire, comprenant notamment l’harmonisation des spécifications, des politiques tarifaires et la réduction des barrières commerciales», a indiqué l’organisme.

Après des années de forte croissance, largement supérieure aux moyennes mondiales, la croissance de la demande africaine en produits pétroliers s’est tassée à 1,6% en 2012. «Ce ralentissement s’explique surtout par un recul important de la demande nigériane, qui a eu une incidence sur les données totales de croissance de la région d’Afrique subsaharienne, et par une reprise modérée de la demande nord-africaine après les événements du printemps arabe en 2011», ainsi que le détaille le rapport.

Pour le cas de certains pays tel que le Nigeria, le Citac relève que «les efforts du gouvernement pour supprimer les subventions sur l’essence début 2012, le scandale du paiement des subventions et des problèmes de remboursement de la dette se sont conjugués pour faire baisser la demande de 21% en glissement annuel (-4,3 millions tm, soit un peu plus de 100 000 b/j)». Des problèmes rencontrés dans la plupart des pays africains où l’exploitation de la principale ressource naturelle est davantage sujette à des malversations. «Mais cette glissade apparente de la demande sert à «évaluer la réalité» des chiffres de la demande nigériane, qui ont été faussés par la double comptabilisation frauduleuse d’importations», prévient le communiqué.

Malgré cet apparent ralentissement temporaire de la croissance de la demande africaine en produits pétroliers, le Citac prévoit une forte croissance, de 3,9% par an, qui conduira à une hausse de 60% de la demande totale d’ici à 2025. Cela représente une progression de 2,1 millions b/j de la demande. La demande de l’Afrique subsaharienne s’élèvera à presque deux-tiers, soit une hausse de 1,3 million b/j, et l’Afrique du Nord, à hauteur de 0,8 million b/j.

A cet effet, le Citac conclut : «L’investissement dans les infrastructures est primordial pour répondre aux besoins en produits pétroliers nécessaires à la croissance économique de l’Afrique. Même si d’autres sources d’approvisionnement comme le gaz, le charbon et l’hydroélectricité remplacent une partie de la demande pétrolière dans les secteurs de l’électricité et de l’industrie, les carburants de transport restent exclusivement à base de pétrole et un approvisionnement fiable et à des prix compétitifs est un pré requis important à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté.»

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