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Ndongou cède à la marche contre les crimes rituels

Manif_crimes_rituels_6Près de dix jours après son refus de délivrer une autorisation à la marche pacifique de contestation contre les crimes dits rituels et de soutien aux familles victimes de ce drame, le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, semble avoir compris les raisons et l’intérêt d’une telle action. Il est revenu sur sa décision, le 20 avril 2013.

L’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) et les «Gabonais du Net» viennent de marquer un point dans leur combat, à travers l’obtention d’une autorisation de marche pacifique contre les crimes rituels. Fixée au 11 mai 2013, cette première étape n’est pas à négliger car elle permettra de dessiner la suite des actions à mener et la position des autorités face à cette gangrène sociale qui fait hurler tant de Gabonais.

Il n’est pas besoin d’être Madame Soleil ou Nostradamus pour comprendre les déterminismes de cette capitulation du ministre de l’Intérieur. Tout est allé, en effet, si vite pour l’obtention de ce changement d’avis de monsieur Ndongou quant à la requête de l’ALCR et des «Gabonais du Net», au sujet de laquelle il a répondu, le 10 avril, qu’en sa «qualité de comptable de la gestion de l’ordre public sur le territoire national», il a jugé «inopportune l’organisation d’une marche tendant à dénoncer la recrudescence des crimes sus-indiqués ; cette manifestation saluée par la population gabonaise dans son ensemble, peut faire l’objet d’une réunion suivie d’une déclaration transmise sous forme de mémorandum à Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat».

Les réunions à ce sujet se sont poursuivies, notamment à l’église du Pasteur Tomo, devenue un forum social où se retrouvent tous ceux qui s’activent à l’éradication de ces crimes d’un autre âge. Une série d’évènements s’en est également suivi. D’abord, la sortie médiatique du commandant des Forces de Police nationale, Léon Mistoul, qui n’a été d’aucun apport nouveau pour les populations, puis la rencontre entre la première dame du Gabon, l’ALCR et les représentants des confessions religieuses, au cours de laquelle Sylvia Bongo Ondimba a marqué son indignation face à cette barbarie récurrente et en expansion sur le territoire national et enfin la réunion d’urgence, convoquée le 20 avril, par le président Ali Bongo lui-même, avec les différents acteurs concernés par la lutte contre ce fléau, au cours de laquelle le numéro un gabonais s’est engagé à aller en guerre contre ce mal.

L’autorisation de la marche réclamée a réjoui de nombreux Gabonais. Depuis le 20 avril 2013 en soirée, l’information fait le tour des réseaux sociaux comme s’il était question de la célébration d’un évènement heureux. En effet si ce combat obtient l’implication totale des dirigeants du pays, il devrait peut-être permettre d’obtenir de la justice gabonaise l’impartialité et la liberté pour que soient, enfin, punis les hommes de main et surtout les commanditaires de ces meurtres atroces.

Il est prévu, au terme de la marche du 11 mai, l’élaboration d’un mémorandum qui sera remis au président Ali Bongo afin qu’il prenne des mesures strictes et concrètes pour en venir à bout de ce phénomène honteux qui donne du Gabon l’image d’un pays de cannibales.

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