A quelques heures de la date suspens, le jeune Jules Potier Loembe fait déjà la fierté du Gabon. Juriste talentueux dont le mémoire a été publié à la demande du jury, l’enfant de Belle-Vue II, un quartier populaire de la capitale, recevra ce 30 avril des mains de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, son diplôme d’Administration publique clôturant un parcours sans faute au sein de l’Ena-France.
Après 16 mois d’excellente scolarité au sein de l’Ecole nationale d’administration (Ena) française, le jeune gabonais Jules Potier Loembe, comme ses 27 condisciples du Cycle international long de la promotion Jean Zay, sera récompensé pour son effort et surtout pour son génie, ce mardi 30 avril, au cours d’une cérémonie au Quai d’Orsay présidée par le ministre Laurent Fabius.
L’étudiant gabonais amateur de poulet à l’Odika et fan du défunt Oliver Ngoma, a suivi sans achoppements une formation alternant stages et cours théoriques. Ces cours, les mêmes que ceux dispensés aux énarques Français, donnés dans la même atmosphère et avec la même rigueur, sont axés sur deux des trois modules de la scolarité des élèves entrés par concours : le module «Europe» et le module «Territoires» ainsi que les enseignements de méthodologie, de communication et de négociation.
Ainsi que l’indique le communiqué de presse de l’Ena-France daté du 17 avril dernier, Jules Potier Loembe, comme ses 27 condisciples, ont été «confrontés aux mêmes entraînements, aux mêmes exigences et aux mêmes épreuves d’évaluation que leurs collègues français». Ce qui lui a valu les félicitations du jury et une autorisation de publication de son mémoire, le premier en France, consacré à «l’administration des droits réunis» : un diplôme d’administration publique qui vient, de ce fait, s’ajouter au palmarès académique déjà impressionnant du jeune juriste de haut niveau, tableau de chasse qui comprend notamment une Licence et s’achève par un Master II, spécialité «Histoire du Droit», à l’université Panthéon-Assas Paris II, noté 15/20 en seconde position derrière le major.
Par ailleurs, comme les nombreux énarques qui occupent aujourd’hui des fonctions variées dans les institutions européennes, les ministères, les ambassades, les cabinets de conseil, les universités et accèdent aux plus hauts postes d’encadrement de l’administration publique, le jeune Gabonais dit vouloir «consacrer sa vie à l’intérêt général» et souhaite notamment revenir au pays dans le but de contribuer, lui aussi, au développement de celui-ci.
