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Oubliée, la ville de Bakoumba s’ébroue

Manifestants-a-BakoumbaDu 2 au 20 avril 2013, la ville de Bakoumba, dans le Haut-Ogooué, a été le théâtre de vive contestation de la population qui revendique une vraie voie de communication. La trentaine de kilomètres reliant cette bourgade à la ville la plus proche, pouvant se pratiquer en 24 heures.

Si les habitants, notamment les jeunes, ont investi et fermé la principale route qui relie cette localité au reste du Gabon, il n’en demeure pas moins que les échauffourées enregistrées sont consécutives à l’arrivée des éléments de l’antenne locale de la gendarmerie. Selon le site info-libre.com, les jeunes n’ont pas entendu de la bonne oreille le préfet qui estimait que leur manifestation portait était une atteinte à l’ordre public. Au terme de ces violents échanges, la gendarmerie a dû interpeller un certain nombre de ces jeunes.

Jadis animée par le centre de maintenance du téléphérique transportant le manganèse extrait à Moanda vers le Congo, Bakoumba, est partie en décrépitude depuis l’arrêt, en 1991, de l’exploitation de ce téléphérique, le manganèse transitant désormais par voie ferroviaire. Afin de conserver les emplois, il fut décidé de créer de nouvelles activités : la pisciculture et la préservation d’animaux sauvages. Mais ces activités n’ont pas prospéré et aujourd’hui la ville manque presque de tout. Il n’y a pas de lycée, pas d’hôpital, pas de pharmacie, pas d’épicerie digne de ce nom, pas même de boulangerie et se ravitailler en produits de première nécessité, selon les habitants de cette zone, relève d’un véritable exploit. Pis, la route n’offre aucune commodité pour résoudre les problèmes, expliquent-ils. Il faut en effet parcourir plus de 50 kilomètres pour rejoindre Mouanda, ville qui où l’on trouver ces minimums qui manquent à Bakoumba.

«Les travaux de réhabilitation entamés depuis 1996 et confiés aux entreprises Sobea et Socoba n’ont été faits que de moitié. Seuls 30 kilomètres au départ de Moanda ont été travaillés et goudronnés. Depuis 2000, plus rien ou presque n’a été fait et les fonds destinés à l’achèvement des travaux auraient servi à d’autres fins», relève info-libre.com qui souligne, citant des sources diverses, que «les fonds dégagés par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) pour la fin des travaux de réhabilitation auraient servi à la réhabilitation du palais présidentiel à Libreville».

La colère de la population se fonde aussi sur le fait que l’entreprise marocain, Managem, qui exploite de l’or dans la région depuis deux ans, ne fait rien pour le développement de cette ville. Ce, d’autant plus que l’or, exploité à Bakoudou, est évacué par hélicoptère. Aussi les habitants de Bakoumba estiment ainsi que cette «compagnie veut montrer que leur sort importe peu». Ils fustigent également le comportement des autorités qui ne font rien pour changer les choses.

Aux dernières nouvelles, la ville a retrouvé son calme, en attendant que les autorités du pays qui visent l’émergence du pays puissent apporter des solutions durables à ces revendications.

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