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Une tentative d’explication de la SEEG

logo-seegLa Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), a fait paraître une lettre ouverte ce mardi, afin de répondre aux nombreuses critiques qui fusent. Elle annonce notamment, pour rassurer des consommateurs en colère, la construction prochaine d’une nouvelle unité de production d’électricité, mais elle exige de la patience.
« La SEEG est consciente de la part de responsabilité qu’elle porte et du mécontentement qu’elle suscite », indique l’unique société de distribution d’eau et d’électricité du Gabon dans cette lettre que les populations ont pu découvrir ce matin notamment en achetant le quotidien L’Union.
Elle reconnait ainsi que les plaintes et les accusations des consommateurs, relayées systématiquement par la presse, sont justifiées même si elle a du mal à disculper l’Etat en écrivant qu' »elle exerce ses missions dans le cadre d’un contrat signé avec l’Etat. Si la SEEG s’attache à honorer en tous points le contrat de concession, il faut admettre que ce cadre contractuel ne permet plus aujourd’hui de répondre aux besoins de la population gabonaise et des acteurs économiques ».
Depuis la reprise par Veolia de la SEEG, la qualité de services s’est considérablement détériorée, selon les associations de consommateurs et notamment, SOS consommateurs.
Vivre sans eau et électricité a fini par entrer dans les habitudes des populations. Les coupures intempestives d’eau et d’électricité continuent de rythmer le quotidien. La SEEG explique ces délestages et rotations d’alimentation en eau par le fait qu’il s’agit là des « seuls moyens pour maintenir un accès aux services au plus grand nombre » puisque la croissance démographique compliquerait l’équation pour l’opérateur.
Pourtant il faut constater que l’alimentation rotative en eau et les délestages sont devenus courants depuis plusieurs années. En 2008 déjà la SEEG présentait ces solutions, et cinq ans plus tard, on en est toujours là. Pour les usagers rencontrés : « dire que la SEEG demande du temps pour construire des infrastructures est un faux problème ». Ils estiment ainsi qu’entre 1997 et 2013, la SEEG a eu du temps pour faire des investissements.
Dans la même lettre, l’opérateur tente de rassurer sur la qualité de son eau. »Elle répond aux exigences fixées par l’OMS qui garantissent l’absence de risque sanitaire » affirme la SEEG. Ce qui pour les consommateurs, est peu convaincant car l’eau qui arrive dans les robinets aujourd’hui a du mal à paraître potable tant elle n’est pas incolore et il y a comme un arrière-goût après l’avoir consommée, selon certains consommateurs.
Il faut donc du temps à la SEEG pour que les Gabonais vivent de nouveau sans soucis d’eau ou d’électricité. Elle annonce la construction d’une nouvelle unité de production d’électricité et des travaux structurants pour faire face à l’augmentation de la demande en eau potable.
Mais, difficile pour les populations de l’admettre tant qu’il faut faire recours à des cours d’eau et à des puits à risque ou encore à la lampe tempête et au bruyant groupe électrogène.

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