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L’observatoire économique et social du CES ou un autre projet de société ?

CES-349x190Cette idée du président du conseil économique et social (CES) gabonais Paul Biyoghe Mba de créer en son sein un laboratoire économique et social, a à y regarder de près, de quoi entretenir et conforter les soupçons, supputations et allusions relatives à ses ambitions présidentielles pour 2016.

Il est en effet difficile de ne pas y penser lorsqu’on lit le natif de Bikélé dont les déclarations rapportée dans le mensuel d’information « CROISSANCE + », sont les suivantes : « la mise en place d’un observatoire économique et social est la double nécessité de rendre compte de la réalité de l’activité de l’homme, et de disposer des données fiables et pertinentes permettant d’orienter les choix de l’action publique en faveur du développement économique et social et environnemental ».

Questions : Est- ce à dire que les choix de l’action publique du gouvernement actuel ne sont pas orientés vers le développement économique et social du Gabon ? Ou alors, que poursuit exactement cette innovation du président du CES quant on sait qu’il y a déjà le projet politique « l’avenir en confiance » et le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) qui recadre le projet de société du chef de l’Eta Ali Bongo Ondimba et de toute la majorité politique au pouvoir au Gabon ?

Question d’autant plus pertinente que le rôle du conseil économique et social ne se limite qu’à n’émettre que des avis au Gouvernement. Le CES n’a pas pouvoir décision en matière économique et social. Cela voudrait dire que même si le président du CES ne serait pas satisfait de l’action gouvernementale en faveur du développement, il n’a pas le pouvoir de l’orienter car il n’a pas autorité sur le gouvernement.

Mais alors on pourrait se demander à quoi serviraient les travaux ou rapports de cet observatoire qui ne serait pas suivi par le gouvernement ? Autrement dit dans quels cadres encore ce travail de conception en matière économique et sociale pourrait être exploité ?

A cette question, beaucoup répondrait raisonnablement à une élection.

L’autre question serait de savoir qui pourrait se servir des études inexploitées de cet observatoire ? La réponse serait bien évidemment, son concepteur, à savoir Paul Biyoghe Mba, par une sorte de « droit d’auteur ».

Une autre question serait de se demander à quelle élection ?

La réponse découlerait de l’observation que les travaux et études de l’observatoire devraient avoir une portée nationale, c’est à dire qui dépasse le cadre de la province, la ville, l’arrondissement, le département, le district. Ce qui écarte l’hypothèse que le produit de l’observatoire puisse servir pour les élections municipales et sénatoriale dans l’estuaire d’où est natif le concepteur du projet. Ne reste plus que, l’élection présidentielle de 2016.

Or, à cette élection le président Ali Bongo Ondimba, dont c’est le premier mandat, a droit de se représenter pour un second. Et il a déjà un projet de développement économique et social du Gabon. Projet qui est également celui du parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir). Et Biyoghé Mba est au PDG.

C’est pourquoi, on se demande bien ce que fera Paul Biyoghe Mba des études économiques et sociales de l’observatoire, lui qui est au PDG.

Interrogation à laquelle des observateurs bien avertis n’hésitent pas à répondre que le bikelois va certainement en faire son projet personnel de société pour 2016. Ce qui nécessiterait l’acte préalable de quitter le PDG avant, avec armes et bagages.

D’où que pour certains, l’ardeur débordante de Paul Biyoghe Mba au CES à mettre en place l’observatoire économique et social cacherait en réalité l’idée de s’en servir comme un laboratoire à défaut d’une base de données pour la conception de son projet de société en 2016, qui s’annoncerait ainsi à forte connotation économique et sociale.

En prime il concevrait ce projet de société sur fonds publics du CES pour une ambition personnelle. Il s’agirait alors que déperdition budgétaire quand on sait que les commissions permanentes et ad hoc ou spécialisées du CES sont largement suffisantes pour formuler des avis au gouvernement dans tous secteurs de l’activité économique et sociale.

Surgit alors l’ultime question de savoir s’il y a un besoin de financer une reforme du CES qui ne changera absolument rien à son rôle consultatif qui reste inchangé ?

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