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Premier exercice de communication pour Luc Oyoubi

Luc-Oyoubi3Comme annoncé, le ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement Durable, Luc Oyoubi, a été l’hôte des journalistes ce mercredi 22 mai 2013 à Libreville. Cet exercice a permis au membre du gouvernement d’aborder cinq thèmes préalablement choisis en vue d’apporter des réponses aux préoccupations des Gabonais concernant l’impact sur le Gabon de l’économie mondiale, mais aussi concernant les questions quotidiennes de la vie chère, entre autres.

La pléiade de journaliste de Libreville a fait le déplacement de l’hôtel où devait avoir lieu cette rencontre qui valait bien la chandelle d’autant plus qu’il s’agissait d’une grande première pour ce ministre, en poste depuis février 2012, qui n’était encore jamais livré à un échange avec la presse. Accompagné des chefs de directions et services rattachés à son ministère, Luc Oyoubi, a donc tenu à entretenir l’opinion sur «l’environnement des affaires au Gabon, la conjoncture internationale et ses implications en Afrique, la subvention des produits raffinés, les comptes environnementaux, le point sur la récente émission de titres du Trésor public et la cherté de la vie».

Comme pour planter le décor et situer le contexte, il a été rappelé que le pays a mis sur pied des mécanismes visant à améliorer son climat des affaires et à amener les investisseurs à placer leurs capitaux dans des projets porteurs. C’est donc dire qu’en misant sur la stratégie de diversification de l’économie gabonaise qui identifie le secteur privé comme moteur d’une croissance économique stable et durable, sur la voie de l’émergence économique voulue par les plus hautes autorités, le Gabon a également misé sur une efficacité de la dépense publique et une fluidité des paiements des engagements de l’Etat, entre autres.

Abordant la subvention des produits raffinés, le ministre a expliqué que la Banque mondiale (BM) et le Fond monétaire internationale (FMI) estiment qu’il n’est plus opportun de les subventionner. Pour ces institutions, cette subvention ne sert pas la cause des pauvres et enrichit davantage les riches. Dès lors, elles préconisent de les réinjecter dans l’économie, sous d’autres formes, afin que toutes les couches en bénéficient. L’autre raison évoquée pour demander la suppression des subventions aux produits raffinés reste le réchauffement climatique. Le fait de ne plus subventionner, selon elles, induira l’amoindrissement de leur consommation.

A cet effet, le ministre de l’Economie n’a pas manqué de souligner qu’il «est clair que la hausse du prix du carburant aura un impact social considérable. Ces arguments sont partagés par beaucoup de pays». Face à cela, la BM et le FMI préconisent que s’il faut reformer ces subventions, «il faut le faire de manière concertée avec les consommateurs, identifier de manière clair tous les effets avant de commencer à réguler les subventions, mais aussi sensibiliser les consommateurs notamment les plus démunis par rapport au bien-fondé de la réduction progressive des subventions».

Au sujet de la vie chère au Gabon, le ministre de l’Economie a rappelé que le Gabon a souvent été considéré comme un pays où les prix sont élevés. Mais au cours des dernières années, des mécanismes ont été mis en place pour freiner la hausse continuelle des coûts et rétablir les équilibres. Il a pris, à cet effet, l’exemple de 2008 où des décisions visant la baisse des droits de douanes et la TVA avaient été adoptées mais n’avaient cependant pas eu de suivi. Au sujet de la nouvelle liste des prix des produits de grande consommation, récemment rendue publique, le ministre a expliqué : «Cette fois-ci, fort de l’expérience de 2008, nous avons mis en place un système de suivi. Il y a une commission tripartite qui est mise en place chargée de s’assurer que les commerçants appliquent bien les résultats de la suspension des droits de douane et de la TVA. Parce que ce qui s’est passé en 2008, c’est que les commerçants ont engrangé ces efforts de l’Etat dans leur marge. Cette fois, il fallait vérifier que cette baisse a été répercutée auprès des consommateurs. Ce suivi se fait dans un cadre tripartite. Il y a d’un côté l’administration, de l’autre côté les opérateurs économiques et les associations des consommateurs».

L’inflation, a-t-il été indiqué, a été de 2,6% en 2012 au Gabon, un chiffre à comparer avec la moyenne régionale de 3,5% et celle du continent, d’environ 8%. Le problème des prix est, pour l’essentiel, la résultante de la faible productivité du Gabon. Le pays ne produisant que 40 % de son alimentation et importe pour 300 milliards de francs CFA, chaque année. Il y a donc nécessité d’encourager les producteurs locaux à produire, mais aussi il faudra également consommer «Made in Gabon».

L’émission des titres du trésor par le gouvernement gabonais figurait également au menu de ce déjeuner de presse. Il faut noter, a tenu à explique Luc Oyoubi, que ce sont des mécanismes entrés en vigueur en 1999 au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Et dans ce contexte, «le Gabon va de plus en plus utiliser ces types de financement […] Il faut se souvenir qu’il y a depuis toujours des modes de financement pour le Trésor. Avant le trésor était financé par la Banque centrale, à travers des avances, pour les besoins de trésorerie. C’était des avances statutaires et chaque Etat, chaque trésor avait le droit de demander des avances à concurrence de 20% des recettes propres de l’année précédente. Pour cela, il n’avait pas besoin de faire passer des communiqués dans L’union. Ça se passait entre la Banque centrale et le trésor et ça n’a jamais causé de problème», a expliqué le ministre.

Et d’ajouter à ce sujet que «c’est une réforme qui a été initiée en 1999 pour l’ensemble de la Cemac pour permettre à nos Etats de gérer leur trésorerie comme tous les Etats modernes. Cette gestion a l’avantage d’être liée à la crédibilité de l’Etat. Parce que lorsque l’Etat n’est pas crédible, lorsque le trésor n’est pas crédible, vous lancez des emprunts, mais ceux qui ont des disponibilités ne vont pas répondre. Il faut dire que ces bons du trésor ont été lancés et l’offre a été 4 fois supérieure au-dessus des besoins du trésor. Ceci montre que notre trésor, notre Etat est crédible. Le fait qu’il y ait 10 milliards seulement était lié au fait que nous démarrons seulement ce type d’opérations et que ce n’était pas nécessaire de commencer par des montants très importants. Vous allez voir que ces opérations vont se poursuivre au long de l’année».

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