Réunis le mardi 21 mai 2013 en Conseil d’administration, le cinquième du genre, les responsables de l’Institut du pétrole et du gaz (IPG) de Port-Gentil ont sollicité une augmentation du budget de cet établissement pour l’année 2013-2014. Ils souhaitent en effet une rallonge de 4 millions de dollars (environ 2,12 milliards de francs) pouvant leur permettre d’atteindre les résultats escomptés.
Le Gabon, en matière de pétrole, dispose d’abondantes ressources. Il lui manque cependant des compétences locales. C’est pour apporter une réponse efficace à ce constat qu’a été créé, au début de l’année 2010, l’IPG de Port-Gentil. Pour le gouvernement gabonais, il s’agissait ainsi de faire de la capitale pétrolière un pôle d’excellence en matière de formation. La vocation de cet institut est donc de dispenser un enseignement supérieur, technique et professionnel pour tous les métiers de l’industrie pétrolière, de l’exploration à la commercialisation des hydrocarbures. C’est donc dire que cette école a vocation à former des techniciens et ingénieurs opérant à tous les niveaux de l’industrie pétrolière.
Tenu en présence d’Alexandre Tchikayat, le directeur de cabinet du ministre du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou, ce conseil d’administration était centré sur l’examen des dossiers administratifs et les questions budgétaires. Ce fut l’opportunité pour la direction de l’établissement de solliciter une augmentation du budget, justifiée par le fait qu’en plus de la formation existante, l’école sera ouverte une autre formation en Master du pétrole dédiée aux jeunes Gabonais sortant des universités et autres grandes écoles, a expliqué le directeur général. Un diplôme qui se validera au terme de 18 mois de formation et d’immersion dans les sociétés pétrolières.
Hormis ce master, l’on indique que la formation à la plongée professionnelle sera également ajoutée pour les travaux sous-marins. «Tout cela signifie que le contenu pédagogique va être plus important à partir de l’année prochaine. Au regard des objectifs que nous nous sommes fixés, il est nécessaire de mobiliser en comptant, non seulement sur l’ensemble des membres du Conseil d’administration, mais aussi sur les sociétés pétrolières installées au Gabon», a déclaré Marc Antoine Igondjo.
Doté d’un budget de 9 millions d’euros (près de 6 milliards de francs CFA), l’IPG est le fruit d’un partenariat public-privé entre Libreville et les sociétés pétrolières présentes dans le pays, au premier rang desquelles Total, Addax Petroleum, Eni, Perenco et Shell. «Nous nous adressons à la fois à des personnes en provenance de sociétés pétrolières et à des jeunes en formation initiale», résume Marc-Antoine Igondjo, directeur de l’établissement. Depuis sa création, l’institut a formé 30 jeunes dans certains métiers du pétrole dont 25 officient dans les sociétés pétrolières locales.
