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Libreville capitale du développement agricole de la sous-région

agriculture1Une semaine après la rencontre de Douala au Cameroun, le tour est venu pour la capitale gabonaise d’abriter, du 23 au 25 mai 2013, l’atelier sous-régional pour l’examen des Projets de la politique agricole commune (PAC) et des documents du Pacte de partenariat pour la mise en œuvre du programme détaillé pour le développement de l’agriculture (PDDAA) dans la sous-région d’Afrique centrale.
Plusieurs experts venus des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), et certains partenaires de l’institution sous régionale, notamment l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Banque mondiale, le Hub rural et l’IFPRI, réfléchissent depuis vingt quatre heures déjà sur le projet de stratégies communes pour le développement agricole conformément à l’adoption de la déclaration du sommet de l’Union Africaine à Maputo en juillet 2003.

Le Pac qui devra refléter la vision et les priorités communes de l’ensemble des pays membres de la CEEAC en matière de sécurité alimentaire pour les populations, la réduction de la pauvreté et de la croissance, a pour objectif de contribuer de manière substantielle et durable à la satisfaction des besoins alimentaires des populations, à la gestion rationnelle des ressources naturelles, à la promotion du marché régional dans la perspective de la réduction de la pauvreté dans les États membres.

Selon des chiffres de la CEEAC, 56% de la population active dans la sous-région sont impliqués dans l’agriculture et l’élevage, mais les atouts de la zone ne sont pas pleinement exploités. On relève ainsi la faiblesse des rendements, le recul des captures de poissons, une trop lente reproduction du cheptel, la faible couverture des besoins alimentaires régionaux par la production domestique.

Pour la présidente de la Plateforme sous-régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (Propac), Elizabeth Atangana, «la situation de l’agriculture en Afrique centrale nécessite des espaces de dialogue multi-acteur pour le partage de la vision et l’engagement commun dans la recherche de solutions appropriées», a-t-elle relevé avant d’exhorter les gouvernements de la sous-région à agir en faveur du renforcement du partenariat, de l’amélioration de la participation des organisations paysannes et productrices dans les espaces de concertation. Tout en plaidant pour la prise en compte des propositions des organisations paysannes avant la validation de la politique commune.

Les assises de Libreville permettront aux experts des pays d’Afrique centrale d’adopter non seulement un document de politique agricole pour la sous-région, mais déboucheront également sur la signature d’un pacte de partenariat pour la mise en œuvre du PDDAA au niveau régional.

Les pays d’Afrique centrale, malgré leurs nombreux atouts, n’ont pas encore garanti la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leurs populations et restent fortement tributaires des importations des produits alimentaires. Ainsi les chefs d’États de ces différents pays ont réitéré leur engagement de faire de l’agriculture le moteur de l’économie, en y investissant au moins 10% du budget national, afin d’atteindre un taux de croissance moyen de la production agricole de 6%, avec un accent particulier mis sur les petits producteurs.

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