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Incarcération de Pendy Bouyiki, l’ancien ministre d’Etat

Jean-Remy-Pendy-Bouyiki-2Celui qui a dernièrement manifesté son intention de réintégrer le Parti démocratique gabonais (PDG), Jean Remy Pendy Bouyiki, ancien ministre d’Etat d’Omar Bongo, a été incarcéré, le 29 mai, à la prison centrale de Libreville, pour fraude envers la SEEG.

Jean Rémy Pendy Bouyiki, ancien ministre, ex-hiérarque du Parti démocratique gabonais (PDG), conseiller et haut représentant du président Omar Bongo jusqu’au décès de celui-ci, a été mis aux arrêts et incarcéré au pénitencier de Libreville, le 29 mai après une interpellation par les éléments de la Police judiciaire, la veille.

Selon diverses sources, familiales et policières, il aurait été inculpé pour «association des malfaiteurs et de vol aggravé», deux infractions respectivement punies par les articles 193, 292 et 296 du code pénal. Dans les faits, l’ancien ministre d’Etat qui a manifesté solennellement, le 12 avril dernier, son intention de réintégrer le Parti démocratique gabonais (PDG), avait du mal à s’acquitter de ses factures d’électricité. Il soudoyait donc des agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) pour éviter d’être privé d’électricité. D’autres sources indiquent qu’avec l’aide de ces agents, il s’alimentait en électricité directement sur un poteau haute tension de la SEEG, contournant ainsi le compteur. Le préjudice causé à la SEEG s’élèverait, selon les mêmes sources, à 35 millions de francs CFA.

Un exploit d’huissier a été commis et des avis à être entendu ont été envoyées à Pendy Bouyiki qui a toujours snobé la police, refusant de se présenter aux convocations. Finalement arrêté, il a refusé de se faire entendre par la police qui l’a donc présenté au procureur de la République, Sidonie-Flore Ouwé. Après l’audition du prévenu, celle-ci aurait signé, le 29 mai, un mandat de dépôt qui a conduit à son incarcération à la prison centrale de Libreville.

Pendy Bouyiki que la presse satirique gabonaise avait surnommé Bandit Bouyiki, est vraisemblablement un récidiviste. En en août 2010, il avait été l’acteur d’une course poursuite avec des agents de la Police judiciaire et l’objet d’une convocation au Tribunal de Libreville, pour une dette de 6 millions de francs CFA à deux personnes (3 millions pour chacune) auxquels il avait remis des chèques sans provision. On note également qu’alors qu’il a vendu à Seydou Kane, un homme d’affaires proche du président Ali Bongo, sa villa du quartier Hauts de Guégué à Libreville pour 150 millions de francs CFA, Jean Rémy Pendy Bouyiki, a continué à en toucher les loyers plus d’une année après l’acte de vente dûment notarié par Me Anguilet. L’affaire a été portée au tribunal où l’ancien ministre d’Etat a déjà des procédures pendantes, notamment un litige financier qui l’opposait à la «Pharmacie Le Président» dirigée par M. Akerey Rassaguiza, pour 40 millions de francs empruntés au pharmacien durant les dernières années d’Omar Bongo. De plus l’ancien ministre d’Etat restait à devoir, selon des sources proches du tribunal de Première instance de Libreville, 50 millions de francs CFA à la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG).

La vente de la villa du quartier Hauts de Guégué devait donc lui permettre de s’acquitter de la plupart de ces dettes. Mais, l’opération qui a été menée par le pharmacien sus cité, lui aurait rapporté 100 millions de francs CFA de moins que prévu. Ce qui justifierait les exactions susmentionnées de l’ancien ministre d’Etat qui se sentait grugé, Seydou Kane ne voulant rien entendre sur une opération n’ayant pas été menée par lui. Une source du tribunal de Première instance de Libreville estime que les écarts de conduite de Pendy Bouyiki quant à cette transaction immobilière seraient le mobile sous-jacent de son arrestation. Et d’assurer que celui-ci n’est que le premier d’une longue liste. D’autres gros poissons devraient subir le même sort dans un avenir proche. L’opération Epervier, organisée au Cameroun voisin, devrait incessamment enregistrer l’organisation, au Gabon, de sa réplique.

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