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Ultime chronique pour Lazo Lazare Habourneur

LazzoLa presse gabonaise est en deuil. Elle vient de perdre l’un de ses membres. Remarqué par le grand public au début des années 1990 par le fort intérêt qu’il portait aux faits de société, Lazo Habourneur est mort le vendredi 31 mai.

Il aimait le film «Tchao Pantin», cet enfant dont les parents venaient du Cabinda et qui a beaucoup aimé le Gabon, sa patrie ! Lazo Domingo Lazare Habourneur, 50 ans, est décédé hier à l’Hôpital d’Instruction des Armées. «Il était souffrant depuis quelque temps», disent ceux qui l’ont vu récemment.

Après des études de journalisme au Centre Universitaire de Sciences Politiques et de Développement (CUSPOD), sanctionnées par une Licence en Sciences de l’Information, «Lazo» est recruté à la RTG2 en 1989. Ses débuts sont marqués par le fort intérêt qu’il manifeste pour la rubrique des faits divers (que l’on appelle dans le jargon journalistique la «rubrique des chiens écrasés»). Pendant quatre ans sur la deuxième chaîne de télévision, il n’y a pas de reportage sur les faits de société ou les faits insolites qui ne porte la signature de Lazo. Il passera quelque temps comme présentateur du journal, avant d’être nommé, en 1995, Conseiller à la Primature pour l’audiovisuel. Il s’exerce alors, avec plus ou moins de réussite, dans un genre nouveau, la Communication institutionnelle.

Quelques années plus tard, au moment où il commence à y faire ses marques, le ministre d’Etat Zacharie Myboto appelle à ses côtés ce «fils de Mounana» (il a passé toute son enfance et une partie de son adolescence dans la Lébombi-Léyou) et le nomme Conseiller spécial du Président de la République auprès du Ministre d’Etat, Ministre des Travaux Publics, de l’Equipement et de la Construction. Lorsque Egide Boundono Simangoye succède à Zacharie Myboto en janvier 2001, il conserve Lazo dans son Cabinet, mais très vite, Pascaline Mferri Bongo, alors directeur de cabinet du Président Omar Bongo, le fait venir à la Presse présidentielle. Il y servait encore jusqu’à sa mort et occupait les fonctions de directeur de l’audiovisuel à la direction générale de la presse présidentielle.

C’est dire combien Lazo était apprécié pour la communication institutionnelle, un genre qui, toutefois, n’est pas du goût de tous. Certains observateurs l’ont alors surnommé «le griot de la République». En tout cas, dans cet exercice, il s’est brillamment fait remarquer. Il produisait de nombreuses émissions pour la télévision publique, dont «La minute de la CAN» et tout récemment «La minute de l’Emergence». Il était à lui tout seul une véritable boîte de production.

Au moment où il s’en va là-haut dans les étoiles, Lazo-la-star va manquer à plusieurs rédactions, notamment celles avec lesquelles il a collaboré -RTG1, RTG2, TéléAfrica. Cet homme affable, sympathique et d’une grande ouverture d’esprit va manquer à toute la corporation. Et à lui qui aimait le film «Tchao Pantin», Gabonreview dit «Tchao Lazo !»

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