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Plan social de l’Arcep : la version des agents déflatés

Arcep-Parlant d’amalgame et d’amateurisme au sujet de la sortie, dans le quotidien L’union, de Félix Onkéya, le secrétaire du comité de privatisation, relative au plan social déployé pour eux, les anciens employés de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) ont fait parvenir à Gabonreview leur version des faits, ci-après publiée in extenso.

Nous vous faisons parvenir ce droit de réponse qui, normalement, aurait dû être publié par le quotidien L’union. Mais compte tenu du fait que les portes de cet organe de presse nous sont fermées, pour des raisons que vous pouvez aisément imaginer, et que, sous le titre «Controverse autour du plan social de l’Arcep», vous avez relayé les déclarations de Félix Onkéya, le secrétaire du comité de privatisation, nous venons donc frapper à votre porte en vous suppliant de bien vouloir venir en aide à des pères et mères de familles gabonais injustement licenciés.

Le Bureau Directeur des Agents déflatés de l’ARCEP

Le Bureau directeur des agents déflatés des ex-ARCEP et ARPOSTE viennent, à travers ce droit de réponse, apporter des précisions relatives à l’article paru dans L’union n°11242 du mercredi 29 mai 2013 intitulé : Le Comité de Privatisation, l’ARCEP et sa charte signée de Mr JEAN FELIX ONKEYA, secrétaire du Comité de Privatisation.

En effet, contrairement à ce qui est dit dans l’article incriminé, les hommes et les femmes qui composent le Bureau directeur des Agents déflatés des structures susvisées ne font ni dans l’amalgame encore moins, dans l’amateurisme.

De ce fait il convient de faire un distinguo point par point.

RESTITUTION DES FAITS

a) Qui du Comité de Privatisation ou de l’ARCEP tire la charrette ?

b) L’ARTEL, mieux l’ARCEP n’a ni capital ni actionnaires, c’est une Institution de l’Etat.

c) L’ARTEL encore mieux l’ARCEP ne produit rien et ne vend rien. Par conséquent n’est pas appelée à faire des bénéfices.

d) L’ARCEP, véritable mine d’or tire d’énormes ressources financières évaluées en milliards de nos francs des chiffres d’affaires des puissants opérateurs du mobile et du fixe, ceux d’Internet, d’autres à valeur ajoutée sans omettre les réseaux privés.

e) Certes, depuis 2001, eu égard à la volonté politique de notre cher papa feu OMAR BONGO ONDIMBA, qui prônait le plein emploi, les hommes politiques et autres cadres dirigeants (dont Mr. LIN MOMBO) ont fait recruter des hommes et des femmes qui, au cours des années ont appris la régulation dans le tas en l’absence d’Ecoles de Régulation en Afrique et même en Europe ; hommes et femmes aujourd’hui appelés effectifs résiduels non transférables.

f) Certes, des audits commis en son temps ont conclu à la restructuration de l’Institution. Si restructuration s’arrime avec plan social, alors celui-ci aurait du se faire dans les règles de l’art. Malheureusement.

DE LA PROCEDURE

Un plan social à l’instar de celui de GABON TELECOM requiert une procédure et ça Mr ONKEYA le sait même s’il a occulté de le souligner parce que n’ayant pas respecté les dispositions de l’article 59 du Code du Travail, ce en dépit du rappel qui lui a été fait en son temps par l’un des délégués incorruptible aujourd’hui déflaté.

Pour une meilleure gouverne des lecteurs, retenez que jusqu’au 31 mars 2013 la liste des Agents à déflater n’a jamais été affichée à telle enseigne que tout le personnel était contraint de se présenter au Comité de Privatisation le jour du paiement du solde de tout compte.

Jusqu’au 31 mars 2013 MM. J.F. ONKEYA et LIN MOMBO n’ont jamais informé les déflatés des raisons économiques et techniques du licenciement.

Toujours jusqu’à cette même date, Mr F. ONKEYA, signataire des actes administratifs en lieu et place de LIN MOMBO, n’a jamais présentés aux déflatés le projet du plan social par l’entremise des délégués pour discussion en Assemblée générale (huit jours francs).

De même qu’à cette date du 31 mars 2013 les Agents déflatés n’ont jamais été informés du processus du déroulement des négociations encore moins de la date de signature du PV des négociations et de son avenant dont se prévaut Mr ONKEYA.

Toujours à cette même date les Agents déflatés n’ont jamais été informés de la saisine des Inspecteurs du Travail des provinces du Woleu-Ntem, du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Maritime.

Il est à noter que cette saisine précipitée (22 mars 2013) aux fins d’obtention des autorisations de licenciements des Agents y affectés de même que des réponses toutes aussi précipitées de ces commis de l’Etat mettent en évidence le caractère suspicieux, ce au mépris des règles préétablies.

Cette opération de saisine de type ping-pong (saisine 22 mars 2013, réponse 25 et 26 mars 2013) prouve à suffisance, à y observer de près, que ces derniers (Inspecteurs du Travail) seraient à fond dans la corruption à en juger la légèreté et le manque de sérieux avec lequel ces dossiers, tr-s délicats, ont été traités. Dans tous les cas, ça va se savoir dès lors que le contentieux est ouvert.

Alors que l’article 57 du Code du Travail autorise les Inspecteurs du Travail de se prononcer dans un délai de trente jours maximum, il est inexplicable et incompréhensible que des Agents de l’Etat assermentés, commis pour exécuter les actes administratifs au profit des usagers, puissent donner une suite favorable en l’espace de deux jours sans au préalable diligenter une enquête.

La vérité n’ayant pas de tombe, le 14 mai 2012, sieur MOMBO LIN a remis aux Agents affectés dans ces antennes des titres de transport afin de regagner Libreville au motif que celles-ci étaient fermées. Toute chose contraire aux dispositions de l’article 9 de l’ordonnance n°008/PR/2012. Ces titres de transport ont été matérialisés par des chèques tirés sur la caisse de dépôts et de consignation sur le compte ARTEL n°00734 143 00000 440 63 ;

Eu égard à ce qui précède, les directions provinciales du Travail citées ci-dessus n’avaient plus compétence ni qualité pour autoriser un quelconque licenciement économique étant entendu que les Agents ne faisaient plus partie de leurs juridictions administratives.

S’agissant des pseudos délégués du personnel avec qui Mr F.ONKEYA dit avoir signé le procès verbal de négociations ainsi que son avenant : il convient de faire observer que depuis décembre 2012 jusqu’au 31 mars 2013 voir au-delà, les délégués du personnel à savoir : WILFRIED MINKO, ALLIANCE MBOUALA, CYPRIEN MOUNDOUNGA, GEORGES AIMAR MOUELE, AUGUSTIN ELLA ZUE, CELESTIN EFFONG MEDZO et GUY MAX LEBEBA ; n’ont jamais tenu d’Assemblée générale pour informer ceux-là même qui les ont élus de l’évolution du processus du plan social, encore moins de la signature d’un quelconque acte.

De ces délégués du personnel, les trois derniers cités n’avaient plus compétence ni qualité de siéger à cette assemblée dès lors qu’ils ont été déchus de leur mandat puisque rappelés à Libreville par la hiérarchie du fait de la fermeture des antennes provinciales. Ces trois délégués du personnel ont été coptés aux fins de les associer aux quatre délégués de Libreville cités en premier. Corrompus à coups de millions de CFA, ils ont mis dos au mur des pères et des mères de familles en avalisant et en validant les actes posés par MM. Félix Onkéya et Lin Mombo, notamment la signature du PV et de son avenant.

DE L’EXECUTION DU PLAN SOCIAL

Après avoir opposé un refus de non recevoir à la sommation interpellative de Maître Jean Claire ABESSOLO OBOUNOU, huissier de justice commis par le Bureau Directeur des Agents déflatés de l’ARTEL, M. F. ONKEYA vient enfin de livrer certaines informations comptables tout en rassurant que tous les éléments relatifs à ce dossier étaient disponibles. Mais en bon financier, le sus nommé aurait dû d’abord nous dévoiler le solde Veil, les dépenses réellement exécutés et enfin les existants en caisse en rapport avec le montant alloué.µ

En conclusion, les propos tenus par Mr Félix ONKEYA dans L’union n°11242 du mercredi 29 mai 2013 tenant lieu à protéger la charrette ARCEP ne sont que pure diversion au regard de ce qui vient d’être démontré.

En tout état de cause, les Agents déflatés dans leur ensemble seront à leur poste de travail le 10 juin 2013 à 7 heures tapantes si par extraordinaire le plan social aménagé par la COSYGA n’est pas exécuté.

Par ailleurs, en cas d’errements lors de la reprise du travail le 10 juin 2013, nous prenons à témoins la Communauté nationale et internationale en tête desquelles le Gouvernement de la République.

Pour le Bureau Directeur des Agents déflatés de l’ARTEL/ARPOSTE

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