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Crimes rituels : réouverture à Booué de l’affaire Kangoué

Justice4A la faveur d’une session criminelle spéciale imminente à Makokou, la machine judiciaire a entrepris de rouvrir le dossier Ferdinand Kangoué, un jeune homme sauvagement dépecé fin-2010 à Booué. Reviennent à la surface un bon nombre de noms récemment cités autour du crime du Camerounais Amadou Yogno.
Infirmière de catégorie B, Madeleine Benga a été interpellée à Booué dans l’Ogooué-Ivindo, en fin de semaine dernière. Elle devrait être emmenée à Makokou où s’ouvre incessamment une session criminelle spéciale. Elle n’est cependant pas la seule dans ce cas, tous les autres prévenus concernant l’assassinat, en décembre 2010, d’un jeune homme du nom de Ferdinand Kangoué, vont devoir également être entendus à nouveau.

En 2010 en effet, le jeune Ferdinand Kangoué avait été tué dans le département de la Lopé (Ogooué-Ivindo). Son corps, après avoir subi l’ablation des organes reproductifs et du cœur, avait été placé sur le chemin de fer en vue de simuler un écrasement par le train. La découverte de sa dépouille mortelle par des agents de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) avait conduit à l’ouverture d’une enquête par la gendarmerie.

En janvier 2011, selon des sources de la gendarmerie locale, Madeleine Benga, l’infirmière sus citée, était passée aux aveux et avait avoué avoir négocié avec le père de la victime la somme d’1,5 million de francs CFA. Ce qui avait alors amené à la déduction qu’une infirmière de son Etat ne pouvait avoir misé cette somme si elle ne lui avait pas été fournie par une source extérieure plus riche. La dame est notoirement connue à Booué pour être l’homme-lige d’un ponte de la localité qui s’est dernièrement fait remarquer pour ses menaces de procès envers la presse qui lui demandait de s’expliquer.

Actuellement en détention à Lambaréné avec deux présumés complices mis aux arrêts en février dernier à Booué, au sujet du meurtre du Camerounais Amadou Yogno, l’ancien secrétaire départemental du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) de la ville de Booué, Iloubou Boussengui alias Koutch, est également concerné par la réouverture de l’affaire Ferdinand Kangoué. On ignore s’il sera transféré à Makokou le temps de la session criminelle spéciale annoncée.

En 2011 déjà, des sources judiciaires soutenaient que le surnommé Koutch avait avoué, dans une déposition, avoir livré à un certain Ngnoungou Mbela la glacière contenant les organes prélevés sur le jeune homme assassiné. Ce Ngnoungou Mbela, toujours selon les mêmes sources et les révélations de la presse en 2011, n’était autre que le neveu de Rigobert Ikambouayat Ndeka, ancien ministre délégué à la Communication et actuel directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), récemment cité avec d’autres pontes de Booué (Raphaël Ngazouzet, Pascal Désiré Missongo, Raymond Ngombéla et Jean Midoumbi) dans l’affaire du Camerounais Amadou Yogno. Le procès tenu qui avait été organisé par la suite à Makokou s’était embourbé et ses conclusions n’ont jamais été rendues publiques. Un remake en perspective ?

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