spot_imgspot_img

Unesco : la «transition» enseignée par la belle-mère du président Ali Bongo

Siège de l'Unesco, à Paris. unesco.org
Siège de l’Unesco, à Paris.
unesco.org
Acteur majeur de la transition politique conduite au Gabon par Rose Rogombé, entre juin et septembre 2009, la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, Marie-Madeleine Mborantsuo, animera ce 5 juin à Paris (France) une conférence sur le thème «quelles conditions pour réussir une transition». Ce que n’apprécie pas du tout la Convention de la diaspora gabonaise.

L’expérience gabonaise de la transition politique dont la réussite reste controversée par les différents bords de la sphère politique du pays, sera mise en exergue au cours de la 8e édition du «Global conférence», Forum international pour un développement durable qui se tient depuis le 3 juin dernier au siège de l’Unesco à Paris.

L’honneur échoit en effet à la garante de la Constitution gabonaise, Marie-Madeleine Mborantsuo, de s’exprimer, en présence de près de 2000 personnalités et décideurs impliqués dans le développement durable, sur les mécanismes capables de permettre la «réussite d’une transition». Au-delà de la transition politique, l’exposé de Mme Mborantsuo mettra notamment l’accent sur les nouvelles réalités de la transition que sont la croissance démographique, l’urbanisation, les changements climatiques, les nouveaux équilibres biologiques, politiques et géopolitiques.

Stupéfaite de cette sortie à l’Unesco de Marie-Madelaine Mborantsouo, la Convention de la diaspora gabonaise (CDG) n’a pas hésité un instant pour dénoncer ce qu’il qualifie d’imposture de la belle-mère du président Ali Bongo Ondimba au siège de l’institution onusienne à Paris.

«S’agit-il d’une plaisanterie du plus mauvais goût? Jusqu’où l’Unesco peut-elle feindre d’ignorer qui est Marie-Madelaine Mborantsouo et de ne pas savoir qu’il y a peu de personnes en ce bas monde, moins appropriées qu’elle pour prétendre édifier quiconque sur ce sujet ?», s’est interrogé la CDG avant de dépeindre l’œuvre de la concernée à la tête de Cour constitutionnelle gabonaise lors de la transition politique de 2009 au Gabon. «Marie-Madeleine Mborantsouo a consciencieusement validé absolument toutes les élections frauduleuses organisées par le père de ses enfants dans un souci de se donner un vernis démocratique et d’amuser la galerie. C’est sans doute guidée par l’instinct maternel qu’elle a organisé et validé la mascarade électorale qui a porté Ali Bongo Ondimba à la présidence usurpatrice de l’État gabonais en 2009. Peu importait à Mborantsouo les multiples preuves de fraude massive produites et rapportées de toutes parts. Peu lui importait également que des dizaines de Gabonais aient été assassinés et massacrés par les forces de l’ordre aux ordres lors des émeutes de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon».

«Les élections présidentielles anticipées de 2009, auraient pu constituer le point de départ d’une transition pacifique et exemplaire vers la démocratie. Mais Marie-Madeleine Mborantsouo a joué de manière délibérée un rôle central dans l’empêchement de cette transition ainsi que dans la perpétuation de la dictature héréditaire au Gabon», relève la Convention tout en s’interrogeant sur ce que «Marie-Madeleine Mborantsouo peut bien avoir à partager comme expérience de «transition réussie» si ce n’est celle d’une dictature vers une autre?».

«L’Unesco est-elle consciente qu’en accordant sa tribune à un des principaux piliers de la dictature gabonaise, elle se rend complice non seulement de la souffrance et de la misère du peuple gabonais mais aussi de tous les Gabonais massacrés par le régime actuel lors des émeutes de Port-Gentil ? L’objectif de l’UNESCO est-il encore de contribuer à «assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés», comme le prétend sa charte, ou bien n’est-elle devenue qu’une organisation de soutien aux dictatures héréditaires et sanguinaires ?», poursuivent les auteurs de CDG dans leur quête de réponses susceptibles de justifier le choix Marie-Madeleine Mborantsouo.

La Global Conference Forum international pour un développement durable, est une conférence internationale qui réunit annuellement les décideurs de plus de 65 pays, impliqués dans le changement pour une société durable. Devenue en quelques années un rendez-vous international incontournable, l’évènement rassemble chaque année pendant trois jours des chefs d’entreprises, représentants gouvernementaux, ONG, pouvoirs publics, intellectuels, chercheurs, experts, artistes, religieux, journalistes et responsables de la société civile qui se réunissent pour réfléchir ensemble aux solutions permettant de construire un modèle de développement plus responsable, plus respectueux de l’homme et de l’environnement.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES