Le New-York Forum Africa (NYFA) qui se tient pour la deuxième année consécutive à Libreville a débuté ses travaux ce vendredi matin, en marge du sommet des Chefs d’Etats de la CEMAC. Le Président gabonais, président en exercice de la CEMAC a invité les participants à cette rencontre d’affaires à « prendre conscience de la place grandissante et incontournable de l’Afrique dans le monde et dans l’avenir ».
Tout le discours d’Ali Bongo Ondimba à l’ouverture de ce forum a fait référence à la nécessité pour les Africains d’aller vers une nouvelle indépendance qui soit d’abord économique.
Avec une croissance au-dessus de la moyenne mondiale, l’Afrique peut nourrir des ambitions légitimes de développement. Il s’agit, a indiqué le Président gabonais, de s’engager en faveur des populations. « Il nous revient de surmonter ensemble les défis auxquels nous faisons face », a-t-il précisé.
Le continent connaît une croissance démographique qui contraste avec le vieillissement qui caractérise les pays développés, et notamment ceux de l’OCDE. En plus donc d’une croissance économique qui se situe au-dessus du niveau mondial, l’Afrique bénéficie de cet avantage d’avoir des mains fortes et capables. Le combat qui doit donc être mené consiste à faire en sorte que cette croissance soit portée par la jeunesse et qu’elle bénéficie aussi à cette jeunesse, ce qui aurait d’ailleurs pour mérite d’annihiler considérablement les risques de révoltes ou de grognes sociales.
Pour Ali Bongo Ondimba, «l’Afrique d’aujourd’hui veut effacer les clichés d’autrefois ». Les clichés de pauvreté endémique, de crise sociale permanente, de chômage, d’assisté ou d’incapable d’innovation et création de richesse.
Devant les autres Chefs d’Etats, les diplomates, les hommes d’affaires et les journalistes, Ali Bongo Ondimba a de nouveau souhaité « que plus aucune matière première africaine ne soit exportée dans avoir subi une transformation ». Un appel qui a soulevé de longs applaudissements.