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Un sommet extraordinaire pour les difficultés constantes de la CEMAC

Cemac-NYFA-640x314Concomitamment au New York Forum Africa (NYFA), un sommet extraordinaire de la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cemac) se déroule à Libreville, du 14 au 16 juin 2013. A cette occasion, les cinq chefs d’Etats des pays membres de la sous-région et le Premier ministre du Cameroun, ont participé à l’ouverture du NYFA avant de plancher sur leur ordre du jour.

Au menu de cette session extraordinaire figurent les conséquences de la crise politique en République centrafricaine (RCA), le fonctionnement de la Commission et la libre circulation des personnes en zone Cemac, entre autres.

Principal acteur de l’intégration sous régionale en Afrique centrale, la Cemac rencontre actuellement de nombreux problèmes liés à la crise politique en RCA. C’est l’une des principales raisons du ralliement de Libreville par ces Chefs d’Etat qui doivent réfléchir aux solutions à apporter à cette crise et à la stabilisation de la situation dans cette zone. Au-delà, la nécessité de favoriser la libre circulation des personnes et le climat des affaires, seront également examinés.

Lors de son intervention, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU) pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca), Abou Moussa, a indiqué que les Nations Unies tiennent à réitérer son entière disponibilité, y compris en ce qui concerne la poursuite des réflexions pour une sortie définitive de la crise en République Centrafricaine. «La République centrafricaine, cœur de l’Afrique centrale connaît une situation difficile. Cette situation a effectivement impacté les structures communautaires notamment le siège de la Cemac dont le fonctionnement est bloqué depuis bientôt cinq mois. De décembre 2012 en janvier 2013 et début mars à maintenant», a déploré Abou Moussa.

«Je puis vous rassurer de la ferme volonté du Secrétaire général de l’ONU de mettre tout en œuvre pour parvenir à cette fin. A cet égard, je voudrais saluer le travail du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (Binuca) ainsi que celui des différents partenaires bilatéraux et des organisations sous-régionales comme la CEEAC, la Cema (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) sans oublier l’Union africaine (UA)», a-t-il déclaré tout en soulignant que «le développement durable et l’intégration régionale ne sont en effet possibles que dans un environnement où règnent la paix et la stabilité».

A sa suite, devant les présidents de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, Congolais, Denis Sassou Nguesso, Tchadien, Idriss Deby Itno et du nouvel homme fort de Bangui, l’ancien chef rebelle, Michel Djotodia, le Camerounais Paul Biya étant représenté par son Premier ministre, Philémon Yang, le président Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la Cemac, a planté le décor pour dire que «force est de constater qu’au sein de notre Communauté sous régionale, persistent encore des besoins en terme de solidarité économique et financière».

Le président Ali Bongo Ondimba a également précisé que «La Cemac ne manque pas d’atouts, sa population jeune, ses abondantes ressources naturelles, son espace géographique constituent autant d’avantages qui s’ajoutent aux efforts de bonne gouvernance et d’amélioration du climat des affaires engagés partout, dans nos Etats. Toutefois, ces atouts et performances pour le moins solides, ne sauraient faire oublier les nombreux défis auxquels sont aujourd’hui confrontées nos économies».

Intervenant dans le cadre du New York Forum Africa, Michel Djotodia, actuel président de la transition en RCA a déclaré : «il a été retenu que nous devions porter le nombre de 105 conseillers à 135 conseillers du parlement de transition. C’est ce qui a été fait. Il nous a été demandé de mettre en place un nouveau gouvernement tout en tenant compte de la géopolitique du pays, c’est ce que nous avons fait», a-t-il affirmé pour indiquer que la paix revient dans son pays. Il n’a pas manqué de souligner le désarmement en cours des éléments de la rébellion Séléka tout en attirant l’attention de la communauté internationale sur la présence des rebelles de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), la rébellion ougandaise qui sévit en maître dans la partie est de la RCA.

Si l’on n’en parle pas officiellement, ce sommet extraordinaire de la Cemac devra décider d’une délocalisation provisoire du siège de cette institution de Bangui vers un autre pays membre de l’organisation. A ce qui semble, seule Libreville avait été candidate et certainement choisie. La Guinée Equatoriale quant à elle souhaiterait que ce siège soit plutôt délocalisé à Malabo.

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