Concrétisant les promesses faites aux officiers, sous-officiers et agents de la police nationale à l’occasion des vœux du nouvel an 2013, le Commandant en chef de la Police nationale, le général de brigade Léon Mistoul, vient de procéder à la radiation de onze policiers de ses effectifs.
Pour coups et blessures, usage de produits stupéfiants, onze agents qui faisaient fi du sermon de leur commandant en chef, Léon Mistoul, à l’endroit de ceux qui ne respecteraient pas la déontologie, ont été révoqués des rangs des forces de Police nationale, le 19 juin 2013 à la place d’armes de l’École nationale de police d’Owendo (ENP).
Alignés sous le drapeau et devant tous leurs collègues réunis à l’École de police d’Owendo, ces policiers qui ne mesuraient pas la portée de leurs actes déviants qui sapent les efforts pour redorer le blason ce corps, désormais décrié par la population, ont été dépossédés de leurs insignes, cartes professionnelles et treillis.
Il s’agit, du brigadier chef-major Koumba Koumba, matricule police 27/44, du brigadier-chef Eric Indenguela matricule police 33/07 et du brigadier Noël Moussouami Koumba, matricule police 41/45 ; des gardiens de la paix Wenceslas Maganga Maganga, matricule police 86/40, Brice Dimitri Kombe Diramba, matricule police 85/73, Renaud Silver Kassa Nziengui, matricule police 52/43, Joël Edjemba, matricule police 85/43, Claude Martial Allogho Nkoghe, matricule police 85/88, Armel Mavoungou Mavoungou, matricule police 85/06, Glen Mbandji, matricule police 85/08, tous en service à l’Unité spéciale d’intervention (USI), et auteurs des coups ayant provoqué le décès du jeune Ngobounkali Egnala Ferreri, en février dernier. Le onzième, gardien de la paix en service à l’Office central de lutte anti-drogue, a été radié pour usage de produits stupéfiants (héroïne) et association de malfaiteurs.
«Depuis ma prise de fonction, je n’ai eu de cesse de fustiger les comportements aux antipodes de l’éthique et de la déontologie de notre corporation. Toutes choses qui ternissent l’image de notre corps. Il ne se passe pas une semaine sans que la presse nationale n’en fasse ses choux gras. Brutalités, agressions, propos acerbes, racket, tracasseries, sont les lots quotidiens des usagers de la voie publique et de la population en général», a expliqué le commandant en chef, relayé par le quotidien d’information L’union.
«C’est le lieu de rappeler à tous que nul n’est au-dessus de la loi, et que l’uniforme que nous portons ne doit pas légitimer les actes blâmables que nous posons dans notre quotidien. La force publique mise à notre disposition ne doit pas être utilisée pour opprimer les plus faibles, mais elle doit plutôt nous servir à protéger les plus faibles et les plus vulnérables», a-t-il indiqué.
Second du genre sous le commandement du général de brigade Léon Mistoul, après celles du 7 juillet 2012 qui ont vu trois agents de la promotion 2008 se faire radier de l’effectif des Forces de Police nationales au moment où d’autres recevaient de nouveaux galons, ces actions devraient servir de leçon aux autres policiers véreux qui s’illustrent ces derniers temps par des actes tels que le racket, les brutalités et l’insubordination.



