Emmanuel Issoze-Ngondet, ministre gabonais des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, porte-voix de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) au Sommet du G8, notamment à la conférence Open for Growth, tenue à Londres le 15 juin en amont du G8 de Lough Erne, a présenté initiatives de cette sous-région s’articulant autour de la libre circulation intra-communautaire, la politique concertée de soutien au commerce, et le fonds pour l’emploi des jeunes.
L’ensemble de ces décisions a été pris lors du sommet extraordinaire de la Cemac convoqué à Libreville par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba. En présence de cinq chefs d’Etat de la communauté et du Premier ministre camerounais, le 14 juin dernier à Libreville, il a en effet été enfin décidé de l’ouverture des frontières dès le 1er janvier 2014 et de la création d’un fonds pour l’emploi des jeunes.
Sous la présidence britannique les 17 et 18 juin derniers autour des 3T (Taxes – impôts-, Transparency-transparence-, Trade –commerce-) chers au Premier ministre britannique David Cameron, et en présence de nombreuses personnalités influentes du monde, Emmanuel Issoze-Ngondet, le ministre gabonais des Affaires étrangères, a rappelé les objectifs de la Cemac. De même, il a expliqué les défis auxquels l’espace communautaire sous-régional fait face et a détaillé les différentes initiatives entreprises en son sein en matière de promotion de la bonne gouvernance dans les domaines des échanges commerciaux, de la fiscalité et de la transparence dans la gestion des affaires publiques. «L’Afrique a tout à gagner en se fixant ces objectifs», a commenté dans ce sens Koffi Annan, ancien Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu) sur son compte Twitter.
Selon un communiqué du Comité de communication (Cocom) de la présidence de la République gabonaise, le ministre Issoze-Ngondet a fortement souligné l’engagement des dirigeants de la Cemac à surmonter les obstacles de l’intégration régionale, avant de mettre en exergue les mesures phares adoptées dans la capitale gabonaise. Il s’agit, ainsi qu’indiqué ci-dessus, de la mise en place, à compter du 1er janvier 2014, de la fin de l’obligation de visa pour tous les citoyens de la Cemac désireux de circuler à travers les pays de la Communauté. Une décision attendue depuis de nombreuses années par les populations et les opérateurs économiques. Il s’agit également de la création d’un cadre politique commun pour la protection du commerce au sein de la région de la Cemac, fluidifiant les courants d’affaires et harmonisant notamment les stratégies de mise en conformité des médicaments pour lutter contre la contrefaçon.
Lors de la rencontre de Libreville, préparatoire à la réunion du Groupe 8, le ministre gabonais des Affaires étrangères a annoncé la création d’un fonds de 10 millions de dollars. Baptisé «Train My Africa», il a été initié par le président Gabonais lors de clôture du New York Forum Africa. Il devrait atteindre les 200 millions de dollars avec le soutien du secteur privé et des institutions financières internationales.
Audité selon les standards les plus exigeants, ce dispositif permettra la création d’une cinquantaine de centres d’apprentissage, pour 100.000 jeunes candidats à l’insertion professionnelle dans les secteurs porteurs du tourisme, de l’agriculture et des services, indique le communiqué.
