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Douane et attractivité du cadre des affaires, par Michel Ondinga

Douanes1Pourvoyeur non négligeable des caisses de l’Etat après les recettes pétrolières, la Douane gabonaise entend être un acteur majeur de la diversification de l’économie. Porté à la tête de cette administration en février dernier, Michel Ondinga Ngouengué brosse les grands défis des douanes gabonaises dans une interview accordée au mensuel «Enjeux africains».

Plantant le contexte, le directeur général des douanes évoque la feuille de route qui lui a été notifiée et qui se résume en trois piliers : l’optimisation des recettes, l’optimisation des ressources humaines et une politique de lutte contre la vie chère. Un triptyque qui passe par «l’accomplissement des missions dévolues à la douane : fiscales, économiques et particulières», explique Michel Ondinga.

Amené à se prononcer sur les performances de son administration, Michel Ondinga démontre que les recettes douanières vont crescendo au Gabon depuis quelques années et qu’elles devraient davantage s’améliorer si la tendance se poursuit. D’une manière générale, les Douanes gabonaises atteignent les objectifs fixés par la loi des finances : «Depuis quelques années, nous dépassons les objectifs qui nous ont été fixés par la loi des finances. L’année dernière par exemple, la loi des finances tablait sur des recettes de l’ordre de 380 milliards de francs CFA et à l’arrivée, nous avons liquidé 412 milliards de francs CFA. Même chose en 2009 quand nous avons réalisé 303 milliards de francs CFA alors que la loi avait prévu 252 milliards. Pour cette année, les objectifs de recettes pour les quatre premiers mois sont de 108 milliards de francs CFA et nous avons atteint 112 milliards avant l’échéance, soit un écart positif de 4 milliards de francs CFA. Si cette tendance se poursuit, et s’il n’y a pas un cas de force majeur, nous sommes certains de réaliser les objectifs budgétaires de l’année».

La douane est en effet un grand pourvoyeur de fonds au budget de l’Etat. C’est à cet effet que dans le contexte actuel de raréfaction des financements extérieurs, le gouvernement gabonais va devoir de plus en plus miser sur les organismes de collecte fiscale du pays en vue de faire face à ses obligations. La structure est donc d’une importance capitale d’autant plus que c’est également elle qui protège le pays des produits de consommation dangereux et de bien de mafias.

C’est sans doute à cet effet que les douanes gabonaises se sont engagées depuis 2010 dans un ambitieux programme de modernisation de ses infrastructures et qu’elles mettent un accent particulier sur la simplification des procédures, la facilitation du commerce et l’accélération de la mise en place d’un guichet unique pour concentrer sur une même plateforme tous les services concernés par le franchissement des marchandises aux frontières. Autrement dit, «la réforme vise à mettre la douane aux standards internationaux pour attirer plus d’investissements directs étrangers», explique Michel Ondinga.

On note que la Banque mondiale a récemment publié un rapport sur la réforme fiscale et douanière au Gabon et le directeur général des douanes se félicite des recommandations des experts de l’institution de Breton Woods : «La revue du système fiscal gabonais vise l’atteinte de trois objectifs que sont : mesurer la charge fiscale effective sur les investissements au Gabon ; évaluer l’efficacité du système d’incitation d’incitations fiscales et des régimes spéciaux ; évaluer les principales procédures des administrations fiscales et douanières. À l’analyse, les recommandations formulées par les experts permettent, au regard de leur pertinence, la réalisation de ces objectifs. C’est pour nous un motif de satisfaction. Car, leur mise en place permettra de renforcer l’efficacité des administrations fiscales et douanières dans un contexte de mise en exécution du Plan stratégique Gabon émergent».

Et Michel Ondinga d’expliquer que dans le cadre de ces recommandations, les douanes gabonaises entendent prendre des mesures qui permettront de matérialiser l’optimisation des ressources douanières, l’accompagnement et l’assistance aux opérateurs économiques et la lutte contre la vie chère. «Tout ceci pour contribuer à l’amélioration de l’attractivité du cadre des affaires dans notre pays».

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