spot_imgspot_img

Le Gabon mal noté par Standard & Poor’s

agence-standard-and-poor-s-Interrogée sur la situation économique gabonaise, l’agence internationale de notation Standard & Poor’s est revenue sur les différentes initiatives engagées par le pays depuis 2007 en relevant les forces et faiblesses qui ont conduit à cette note, partie de «stable» à «négative» en l’espace de six ans.

«La note du Gabon est « BB-», avec une perspective négative. Elle se fonde sur un ensemble de forces et de faiblesses», a déclaré, dès l’entame de l’entretien, Patrick Raleigh, analyste crédit au sein de l’équipe en charge de la notation des Etats africains à l’agence Standard & Poor’s. Interrogé en effet par le magazine économique panafricain «Enjeux africains», en début du mois en cours, l’analyste est longuement revenu sur la situation économique du Gabon en y relevant ses perspectives, ses atouts, ses faiblesses et ses rencontres internationales en vue de booster le secteur pour les années à venir.

Ainsi, pour le compte de l’agence Standard & Poor’s, une filiale de la compagnie de notation McGraw-Hill qui mène et publie des analyses financières sur des actions et des obligations aussi bien des Etats que des sociétés à travers le monde, Patrick Raleigh a indiqué que le Gabon, en septembre 2007 bénéficiait déjà de la note «BB-» qu’il a conservé jusqu’en septembre 2012 dernier avec une «perspective négative», caractéristique de sa note malgré les nombreuses initiatives louables engagées par le pays depuis plusieurs années. Six années après, la note restée inchangée est perçue, par Standard & Poor’s, comme la conséquence d’un ensemble de faiblesses liées pour la plupart à la gestion des finances par le pays. A cet effet, note Patrick Raleigh, «Nous considérons que le pays n’a pas encore fait ses preuves en matière de gestion budgétaire et de culture de paiement, de processus électoral et qu’il reste très dépendant des revenus pétroliers».

Par ailleurs, relève l’analyste, bénéficiant d’une meilleure stabilité politique que dans le reste de la région centrafricaine et «des niveaux de revenus élevés pour l’Afrique (PIB/capital autour de 12 000 dollars)», le Gabon est capable d’atteindre, dans un futur proche, une croissance assez forte en 2013-2016 «autour de 4,5% par an», quoi qu’en disent les experts du Fond monétaire international (FMI) qui prévoyaient, au 12 décembre 2012, une croissance située entre 6 et 7% du PIB pour le pays.

De plus, si Standard & Poor’s considère comme forces des «comptes publics et une balance extérieure relativement solides en raison des revenus pétroliers en matière de diversification de l’économie et un PIB par habitant élevé », il n’en demeure pas moins que pour l’agence de notation, «les lacunes dans la fourniture des données restent considérables», s’est justifié Patrick Raleigh avant d’ajouter que les raisons qui amènent à attribuer la note «BB-» au Gabon proviennent de «freins» qui n’avantagent pas le pays malgré la bonne volonté des autorités.

A cet effet, l’analyste évoque «le manque d’infrastructures, un climat des affaires relativement difficile (le Gabon est classé 170è sur 185 dans le rapport de «Doing Business 2013» de la Banque mondiale), la forte dépendance économique au pétrole, les obstacles formels et informels à l’export vers d’autres pays de la Cemac et le manque de main d’œuvre hautement qualifiée». Ce qui s’est bien vérifié en 2009 lorsque les prix du pétrole ont chuté entrainant une contraction à 1% environ de l’économie.

Exprimez-vous!

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES