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Pas de dédommagement pour les victimes de dévastations vivrières

Elephants-cbafb34cEntendu le mercredi 26 juin par les députés à la suite d’une interpellation, Gabriel Tchango, ministre gabonais des Eaux et Forêts, a répondu à la principale interrogation concernant «le conflit Homme-Faune» et la part de responsabilité du gouvernement dans le désarroi des populations rurales.

Interrogé au cours de la séance d’audition ayant eu lieu à l’Assemblée nationale, dans la matinée du mercredi 26 juin, le ministre des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, a été entendu par les parlementaire sur l’existence d’une éventuelle disposition prenant en compte la situation des cultivateurs ruraux victimes de nombreuses dévastations par les animaux sauvages de leurs plantations, et notamment sur leur éventuel dédommagement par la République gabonaise. Une préoccupation à laquelle le ministre interrogé a froidement répondu par la négative, s’attirant par la suite les foudres des députés Albertine Maganga Moussavou, Alphonse Angara et Adrien Nkoghe Essigone pour qui Gabriel Tchango, malgré ses promesses de combler ce vide juridique, est en passe de susciter de nombreuses craintes de la part des Gabonais et particulièrement de la part de ces cultivateurs.

En effet, de l’aveu des députés, toutes les tentatives des populations rurales sinistrées à obtenir des battues administratives s’étant révélées infructueuses, il serait temps que le gouvernement, par l’entremise du ministère des Eaux et Forêts, prenne «rapidement» des dispositions en vue de trouver une solution au désarroi de ces cultivateurs qui, pour la plupart, pour se sortir de cette malheureuse situation, convergent des plus en plus vers les grandes villes du pays. Ce qui, a convenu le député Adrien Nkoghe Essigone, entraîne de manière irréversible la hausse du nombre d’habitants dans les zones sous intégrées des capitales gabonaise, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à Libreville.

«Depuis un certain nombre d’années, les cultivateurs du Gabon sont confrontés à l’épineuse question de la dévastation des cultures vivrières par les bêtes sauvages, lesquelles bénéficient d’une protection légale, soit intégrale soit partielle», a indiqué le député auteur de l’interpellation, Charles Otando.

Selon l’élu du peuple Charles Otando, «on ne compte plus les plantations ravagées lors du passage des éléphants, des plantes d’espèces protégées au grand dam des cultivateurs désemparés». Ce qui s’avère encore plus dangereux, c’est l’usage du «deux poids deux mesures» par le gouvernement qui dédommage les sinistrés de catastrophes naturelles mais laisse pour compte les cultivateurs victimes des bêtes sauvages : un traitement qu’a tenu à fustiger le député et secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi, rappelant au passage le fait divers dont ont été victimes les populations de Koulamoutou, suite à l’attaque d’un panthère qui y sévit depuis un certain temps. Bref. Le conflit opposant les bêtes sauvages et les populations rurales semble tourné à l’avantage des premiers cités… sans doute pour longtemps encore.

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