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Disfonctionnement de la justice dans l’affaire de l’assassinat l’Amadou Yogno ?

Rigobert-Ikambouayat-Ndeka-DG-de-lOPRAG-428x190L’affaire d’assassinat, le 21 janvier 2013, du transporteur camerounais, Amadou Yogno a pris une autre tournure. Les propos du procureur de la république près le tribunal de Lambaréné avait résonné comme une véritable révélation au grand jour d’un crime rituel par une autorité judicaire elle-même.

Avec la conséquence que l’opinion et surtout le juge d’instruction en charge du dossier ne pouvait que prendre très au sérieux voir prendre pour agent comptant les déclarations de cette autorité assermentée.

Les propos du magistrat avait été des plus cinglants, « les nommés Iloumbou Boussiengui Philippe, alias koutch et Ossombi Antoine Médard qui s’étaient cachés dans les environs vont apparaitre pour retirer le cœur, la langue et les testicules ».

Puis quelques temps après, c’est le médecin chef du centre médical de Ndjolé qui déclarera, qu’au moment de la découverte du corps, « il y avait un orifice de 3 à 4 centimètres, au dessus de la quatrième côte du côté gauche, le côté du cœur, une ouverture où ne pouvait sortir un cœur ».

Il ajoutera « les attributs sexuels étaient là, la langue aussi, je le certifie ». Puis qu’il avait « transmis au commandant de brigade de la gendarmerie de Ndjolé un procès verbal » mentionnant ces constatations.

D’où qu’une confrontation des déclarations du procureur de la république près le tribunal de Lambaréné avec celle du médecin –chef du centre médical de Ndjolé amène à conclure à la contradiction flagrante.

Il faut relever dans un premier temps que cette contradiction n’est pas normale. Car la certitude affichée par le procureur sur l’état du corps à sa découverte devrait reposer sur le procès verbal dressé par le médecin, ce d’autant plus qu’en cas de mort suspect, il faut un avis médical.

On en vient dès lors à la question de savoir sur quoi reposent les déclarations du procureur, est-ce sur un procès verbal d’un autre médecin ou sur les déclarations des témoins ?

Si c’est sur la base du procès verbal d’un autre médecin, il serait alors intervenu après celui du médecin chef de Ndjolé, qui est le premier. De sorte que le second procès verbal démontrerait que des prélèvements d’organes ont pu être opérés après que les autorités aient retrouvé le corps, ce serait scandaleux et la preuve d’un grave disfonctionnement du système judicaire local.

Et si les déclarations du procureur reposaient sur les auditions des témoins, force est alors de relever que le procès verbal du médecin est plus probant que ces témoignages finalement inexacts. D’où la dénonciation calomnieuse. De même, en cas d’aveux contraires au procès verbal du médecin, c’est ce dernier qui s’impose parce que plus objectif et délivré par le spécialiste.

Sachant que le médecin chef de Ndjolé a procédé à son avis médical en présence, de la gendarmerie et du procureur de Lambaréné, on peut se demander ce qu’a exactement vu le procureur.

De plus, le procès verbal du médecin chef de Ndjolé était bel et bien joint au dossier de la gendarmerie. Avait-il été exploité ? Si ce n’est pas le cas, là encore il y a scandale et disfonctionnement du système judiciaire.

Pourquoi le Procureur de la République n’avait-il pas exploité la version de la gendarmerie, souhaitant se lancer dans la contradiction en se fondant sur l’enquête policière ? Qu’est-ce qui a motivé son attitude ?

Une demande d’explication pourrait être exigée au procureur de Lambaréné par sa hiérarchie, par rapport à son emballement dans cette affaire.

Ce qui amène à la problématique de l’atteinte à l’honorabilité et la considération de monsieur Ikambouyat Ndeka du fait du disfonctionnement du système judiciaire.

Au vu de la tournure que prennent les choses, ce compatriote pourrait très bien rechercher la responsabilité de l’Etat pour ce disfonctionnement du service public de la justice.

Par ailleurs, il ressort dans cette affaire que ceux qui ont été cités comme complice n’ont pas été inculpé comme Ikambouyat. Et que l’on ne peut déterminer avec exactitude qui est proche de qui parmi ces personnes citées par le présumé assassin et les personnalités politiques de l’Ogooué Ivindo qui ont témoigné dans cette affaire.

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